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TUSCULANARUM DISPUTATIONUM

LIBRI QUINQUE.

AD FIDEM POTISSIMUM Cod. regii dENUO COLLATI, GRYPHIANI ET BER-
NENSIS CUM INTEGRA VARIETATE VICTORIANA, MANUTIANA,
LAMBINIANA,
DAVISIANA, LALLEMANDIANA, ERNESTIANA, WOLFIANA ET SCHUETZIANA
RELIQUAEQUE ACCURATO DELECTU

RECOGNOVIT

10. CASP. ORELLIUS.

ACCEDUNT

PARADOX A.

FRANCISCI FABRICII ADNOTATIONES.

RICHARDI Bentle11 EmENDATIONES CURIS SECUNDIS
AUCTAE. Io. IAC. REISKE LIBELLUS VARIANTIUM LECTIONUM. Io. IAC. HOTTINGERI
SPICILEGIUM. F. AUG. WOLFII SCHOLARUM EXCERPTA CUM ADDITAMENTIS EDITORIS ET
SELECTA VARIetate codd. DUISBURG. GUD. SEC. REHDIgeriani. VindOB, UTRIUSQUE.

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MONITU M.

Si quod huius editionis est meritum, in eo maxime reponendum erit, quod nova collatione praestantissimi Cod. Regii seculi noni, N. 6332, orindov exarati praecipue innititur: quamquam multa eiusdem auxilio iam correxerant Bentleins ac Davisius. De eo haec mihi scripsit Iulius Berger, quae lectoribus grata fore confido:

Je crois devoir joindre à l'envoi du travail que je viens de terminer quelques observations y relatives.

D'abord je me suis conformé avec une exactitude minutieuse à votre recommandation de mentionner sans exception toutes les variétés de lecture même les plus fautives; et il y a un grand nombre de ces dernières que j'ai transcrites avec la certitude qu'elles vous seraient inutiles; mais j'ai voulu en avoir la conscience nette. J'ai seulement marqué du mot sic quelques-unes des plus évidentes parmi ces fautes. Je me suis dispensé, comme vous m'y autorisiez, de marquer les différences d'orthographe, qui, comme vous pouvez le penser, Monsieur, sont très-nombreuses entre un manuscrit du 9. siècle et ur: édition de 1768. Les pluriels en es sont en is, fontis pour fontes. On y lit volt pour vult, acerrume pour acerrime, temptarem pour tentarem, etc. etc.; quelques contractions ou syncopes, telles que di pour dii, vincla pour vincula, etc. On n'y admet pas l'alliteration, mais on écrit ecfero, adgnoscere, inligare, conloqui... Quant à l'orthographe des mots grecs, elle est très-estropiée et montre la profonde ignorance du calligraphe dans cette partie. On voit qu'il n'a copié alors que des traits auxquels il n'attachait pas de sens. Quelquefois des lettres latines et des lettres grecques sont mêlées dans le même mot et avec désordre. Il se trouve aussi qu'un mot écrit en grec dans l'édition est écrit en latin dans le Ms. et vice versa.

Quoique je n'aie pas mentionné exprès les simples différences d'orthographe; cependant, comme j'ai toujours copié fidèlement le Ms., tous les mots qui en sont extraits pour accompagner l'endroit même de la variété de lecture sont reproduits également avec l'orthographe qu'ils ont dans le manuscrit. De même j'indique toujours par une grande lettre le commencement de ces versets qui forment la ponctuation du Ms. et sont beaucoup plus nombreux que les alinéas de

l'édition.

Quand la disposition de ces versets présente avec la ponctuation de l'édition une différence qui influe sur le sens, je l'ai marquée. Une observation que j'ai faite, c'est que lorsque deux périodes sont unies par une petite réflexion, comme ita enim censebat (Lib. 1. §. 72.), sed haec et vetera et a Graecis (ibid. §. 74.), sed plena errorum sunt omnia (ibid. §. 105.); ces petites réflexions sont placées au commencement de l'alinéa suivant dans l'édition Lallemand, et à la fin de l'alinéa précédent dans le Codex regius. Exemples:

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Le système de ponctuation représenté par ces versets paraît très-différent du nôtre, Ils indiquent tantôt un point à la ligne, tantôt un simple point, tantôt un point et une virgule, tantôt une virgule; quelquefois même un simple repos de la voix, que nous n'indiquerions par aucun signe de ponctuation, mais qui toujours, par l'endroit où il se trouve placé, paraît destiné à favoriser l'harmonie du débit du lecteur. Je donnerai pour exemples de ces repòs :

...

Lib. 1. §. 98. quanta delectatione autem adficerer cum palamedem cum aiacem cum alios iudicio iniquorum

Ventos (sic) convenirem temptarem etiam summi regis qui maximas copias duxit ad troiam

Et ulixi (sic) sisyphi que

Lib, 2. §. 14.

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quis est

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Non modo recusandus.

quae supra dixi fore

Ut natura cet.

Le Ms. contient par-ci par-là un ou deux mots en marge. Pour ne pas faire d'embrouille, je ne les ai pas marqués avec les variétés de lecture; mais je les ai tous notés, et les voici avec les pages de l'édition Lallemand auxquelles ils répondent :

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Page 353. ieiunitas 361. Phalaris crudelissimus tyrannorum rasse (c'est l'explication de clepsisse) dolor 376. contortulis

dicatur invidia

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-

364. fu

374. quid sit labor et 405. quare

365. volucrem
378. stranguria 434. defetigatio
408. bifariam adverbialiter 411. diritas.

-

Vous voyez, que c'est bien peu de chose. Le calligraphe a l'air de prendre ces petites notes pour son compte quand il trouve un mot remarquable, soit par le néologisme, soit par la hardiesse de l'expression. Cela est peu intéressant; et si je l'ai marqué, c'est pour que rien ne manquât au travail.

Il y a bien ici un autre Ms. des Tusculanes qui contient de véritables scholies. Ce Ms. No. 6337 a été écrit à Florence au 15. siècle. C'est un grand infolio sur parchemin et de la plus grande beauté par son bel état de conservation, la perfection de l'écriture et des peintures dont elle est ornée. Il contient les Tusculanes et les Paradoxa, et, à la marge, des scholies nombreuses qui paraissent avoir pour auteur un Florentin et n'être pas plus anciennes que le 14. siècle. Elles roulent sur toutes sortes de matières, contiennent des choses trèsinstructives et un grand nombre de citations. Rien n'indique si elles ont été publiées; mais il est probable que ce qu'elles renferment se trouve, au moins en grande partie, ailleurs,

Un autre Ms,, No. 6338 in-folio, du 16. siècle, et sur papier, ne contient pas le texte des Tusculanes, mais un fort long commentaire, de 208 feuillets et dont l'auteur est inconnu, sur les 4 premiers livres de cet ouvrage de Cicéron. Il a la forme de scholies, c'est-à-dire, que chaque note est précédée des mots du texte qui en sont l'objet, Les 3 premières pages sont une préface.

Pour revenir à notre Ms. No. 6332, le titre M. Tullii Ciceronis Tusculanarum quaestionum libri V. est d'une main beaucoup plus récente, soit que l'ancien ait été effacé, soit qu'il n'y en ait jamais eu avant celui-ci.

Les titres particuliers du commencement des livres, tels que de contemnendá

morte, de tolerando dolore, ne sont pas dans le Ms.

Les interlocuteurs dans le dialogue n'y sont pas désignés.

Les élisions des s à la fin des mots dans de vieux vers n'y sont pas marquées. Fluctibus mandat, et non fluctibu' mandat.

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Les vers cités sont écrits tantôt comme de la prose, tantôt comme des vers. J'ai eru remarquer que ce sont ceux faits par Cicéron, tels que la grande tirade traduite de Sophocle, que le calligraphe a écrits comme des vers.

Lorsque j'ai eu à faire une petite observation, je l'ai écrite en ronde, Exemples: deest, sic,

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Il manque trois mots au commencement du 3. et du 4. livre, et un au commencement du 5,, parce qu'on a laissé un grand espace blanc pour écrire la première lettre en encre verte comme aux deux premiers,

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Comme il fallait reproduire le Ms. même dans ses corruptions, je n'ai pas tenu compte de certaines corrections (conformes au texte de l'édition Lallemand)

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faites par une main moderne à quelques endroits corrompus. Il n'en est pas ainsi des endroits où c'est le calligraphe qui s'est corrigé, ce que l'on reconnaît facilement à la couleur de l'encre et à la forme des caractères. Alors il est inutile de mentionner des lapsus calami qu'il a redressés lui-même.

J'ai encore à vous rappeler que les m dans le Ms. étant souvent indiqués par une petite barre placée sur la lettre précédente, comme sapientia pour sapientiam, il y a des variétés de lecture qui ne proviennent que de l'oubli de ce signe.

addidi

Huic autem editioni scholarum maxime usui destinatae Francisci Fabricii Marcodurani Adnotationes, omissis dumtaxat longioribus aliquot locis Platonis, ex rarissima editione Dusseldorpiana accurate repetitas. Continent fere omnia ea, quae usque ad annum 1568 critici in Tusculanis emendandis praestiterant, cum novis quibusdam, etsi nunc a Davisio et Bouherio maximam partem occupatis. Ab erroribus criticis, in quos interdum incidit vir doctus, et optime de scholastica disciplina seculi sui meritus, eo facilius sibi cavebunt etiam adolescentes, quo accuratius nunc est constitutus ipse contextus operis Tulliani. Sed longe utiliores ad eorundem ingenia exacuenda erunt et Bentleii Emendationes, quibus suis iam locis insertae sunt Curae secundae, et Hottingeri, venerandi mei magistri, Spicilegium, quod illarum virtutes laudabiliter aemulatur. Solebat F. A. Wolfius horis pomeridianis interpretari auditoribus hosce libros: quarum praelectionum calamo a nescio quo exceptarum exemplar a Io. Conrado Orellio descriptum post huius praematurum obitum ad me pervenit. In pluribus, quae publici iuris facere prorsus nihil attinebat, inerant optima quaedam et ingeniosa. Haec igitur, correctione, ubi opus erat, adhibita, sedulo excerpsi; id tamen monitum te velim, ut errores, quos fortasse in scholiis istis offendes, tanto viro ne tribuas; ipse enim, si ei placuisset commentarium in Tusculanas elaborare, a talibus sine dubio sibi cavisset. Sic vero animi potius causa, quo delectaret et auditores et semet ipsum, quae memoria atque inspectio Davisianarum adnotationum ex tempore sibi suggerebat, effundere solebat, quam accurata praeparatione usus enarrare Tullianas disputationes.

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Notae autem, quibus usus sum, hae sunt:

Locus corruptus.

Coniectura a me recepta.

Lectio memorabilis, receptae fortasse praeferenda; probata saltem a magni

nominis criticis.

Lectio receptae postponenda.

Lectio, quae tantummodo ad verborum collocationem, vel scribendi ratio

nem spectat.

Coniectura ab Editoribus recepta.

susp. Suspicio sive coniectura non recepta.

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