Œuvres de Blaise Pascal, Volume 1

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Hachette & cie, 1886 - 610 pages

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Page 393 - Qu'on ne prétende pas de là néanmoins que les choses soient égales, car il ya cette extrême différence ; que la violence n'a qu'un cours borné par l'ordre de Dieu, qui en conduit les effets à la gloire de la vérité qu'elle attaque ; au lieu que la vérité subsiste éternellement, et triomphe enfin des ses ennemis, parce qu'elle est éternelle et puissante comme Dieu même.
Page xc - Mais ils n'ont pas aussi pout unique but celui de les réformer : ce serait une mauvaise politique. Voici quelle est leur pensée : ils ont assez bonne opinion d'eux-mêmes, pour croire qu'il est utile, et comme nécessaire au bien de la religion, que leur crédit s'étende partout, et qu'ils gouvernent toutes les consciences. Et parce que les maximes évangéliques et sévères sont propres pour gouverner quelques sortes de personnes, ils s'en servent dans les occasions où elles leur sont favorables.
Page 247 - Barry, de notre Société; car je ne dis jamais rien de moi-même. — Quel livre, lui dis-je, mon Père? — En voici le titre, dit-il : Le Paradis ouvert à Philagie, par cent dévotions à la Mère de Dieu, aisées à pratiquer.
Page 313 - Diliges Dominum Deum tuum ex toto corde tuo et in tota anima tua et in tota mente tua. Hoc est maximum et primum mandatum. Secundum autem simile est huic: Diliges proximum tuum sicut teipsum. In bis duobus mandatis universa lex pendet et prophetae.
Page 392 - Vous croyez avoir la force et l'impunité ; mais je crois avoir la vérité et l'innocence. C'est une étrange et longue guerre que celle où la violence essaye d'opprimer la vérité. Tous les efforts de la violence ne peuvent affaiblir la vérité, et ne servent qu'à la relever davantage : toutes les lumières de la vérité ne peuvent rien pour arrêter la violence, et ne font que l'irriter encore plus. Quand la force combat la force, la plus puissante...
Page 335 - Pères, puisque vous m'obligez d'entrer en ce discours, je vous prie de considérer que, comme les vérités chrétiennes sont dignes d'amour et de respect, les erreurs qui leur sont contraires sont dignes de mépris et de haine ; parce qu'il ya deux choses dans les vérités de notre religion : une beauté divine qui les rend aimables, et une sainte majesté qui les rend vénérables...
Page xix - D'abord il falloit fort se cacher, et il y avoit du péril; mais, depuis deux mois, tout le monde et les magistrats eu.x-mcmes prenant grand plaisir à voir dans ces pièces d'esprit la morale des Jésuites naïvement traitée, il ya eu plus de liberté et moins de péril ; ce qui n'a pourtant pas empêché que la dépense n'en ait été et n'en soit encore extraordinaire.
Page 95 - Celui qui s'est fatigué à quelque chose, comme à poursuivre une fille, est-il obligé de jeûner ? Nullement. Mais s'il s'est fatigué exprès pour être par là dispensé du jeûne, y sera-t-il tenu ? Encore qu'il ait eu ce dessein formé, il n'y sera point obligé.
Page 3 - Enfin, mes Pères, dites-moi, je vous prie, pour la dernière fois, ce qu'il faut que je croie pour être catholique. Il faut, me dirent-ils tous ensemble, dire que tous les justes ont le pouvoir prochain, en faisant abstraction de tout sens: abstrahendo a sensu Thomistarum, et a sensu aliomm theologorum.
Page 168 - Ce n'est pas qu" autant qu'il est en notre pouvoir, nous ne détournions les hommes des choses défendues ; mais quand nous ne pouvons pas empêcher l'action, nous purifions au moins l'intention ; et ainsi nous corrigeons le vice du moyen par la pureté de la fin.

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