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Post mortem suam dari sibi nemo stipulari poterat, non magis, quam post mortem ejus, a quo stipulabatur.... Sed, quum (ut jam dictum est), ex consensu contrahentium stipulationes valent, placuit nobis, etiam in hunc juris articulum necessariam inducere emendationem, ut, sive post mortem, sive pridie, quam morietur stipulator, sive promissor, stipulatio concepta est, valeat stipulatio. S 12 et 13, I., II, 19, De inutilibus stipu

lationibus.

Possumus tamen ad id, quod stipulamur, alium adhibere, qui idem stipuletur, quem vulgo adstipulatorem vocamus.... Adstipulatorem vero tunc adhibemus, quum ita stipulamur, ut aliquid post mortem nostram detur; quod stipulando nihil agimus. Adhibetur autem adstipulator, ut is post mortem nostram agat; qui, si quid fuerit consecutus, de restituendo eo mandati judicio heredi tenetur. GAI., Comm., III., § 10 et 17.

Stipulationum aliæ judiciales sunt, aliæ prætoriæ, aliæ conventionales, aliæ communes, tam prætoriæ, quam judiciales. Judiciales sunt, quæ a mero judicis officio proficiscuntur, veluti de dolo cautio, vel de persequendo servo, qui in fuga est, restituendove pretio. Prætoriæ, quæ a mero prætoris officio proficiscuntur, veluti damni infecti, vel legatorum. Conventionales sunt, quæ ex conventione utriusque partis concipiuntur, hoc est, neque jussu judicis, neque jussu prætoris, sed ex conventione contrahentium; quarum totidem genera sunt, quot, pæne dixerim, rerum contrahendarum. Communes sunt stipulationes veluti, rem salvam fore pupillo; nam et prætor jubet, rem salvam fore pupillo caveri, et interdum judex, si aliter expediri hæc res non potest, vel de rato stipulatio. Pr., § 1-4, I., ш, 18, De divisione stipulationum.

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Cautionnement et intercessiones en général.

GAI., Comm., lib. m, § 115, seq.

Inst., lib. I, tit. 20, De fidejussoribus.

Dig., lib. XLVI, tit. 1, De fidejussoribus et mandatoribus.

Cod., lib. vII, tit. 41, De fidejussoribus et mandatoribus.
Dig., lib. xvi, tit. 1, Ad senatusconsultum Velleianum.

Cod., lib. Iv, tit. 29, Ad SC. Vellei.

Parmi les conventions qui, pour produire une

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action, doivent nécessairement être revêtues de la forme de la stipulation, quelques-unes des plus importantes se présenteront plus tard, dans la doctrine de l'extinction des obligations, notamment la novatio et l'acceptilatio. Au contraire, la fidejussio, cautionnement, mérite d'être traitée ici spécialement.

L'intercessio en général, dont la fidejussio n'est qu'une espèce particulière, est la convention par laquelle on se charge volontairement de l'obligation d'autrui, soit civilis, soit naturalis obligatio. Elle peut, suivant son but, avoir lieu de deux manières : tantôt le précédent débiteur, au moyen d'une novation, se libère entièrement de son obligation, et celui qui intercedit devient ainsi le seul obligé (expromissio), tantôt le précédent débiteur reste obligé en même temps que l'intercedens.

Une espèce importante de ce dernier genre d'intercession s'offre à nous dans la fidejussio, par laquelle une personne, pour la plus grande sûreté du créancier, s'oblige, dans la forme de la stipulation, à répondre pour le débiteur en qualité de caution.

Cette fidejussio est restée, dans le dernier état du droit romain, l'unique manière de donner caution par stipulation, tandis qu'auparavant il y avait pour cela trois formes, la sponsio, la fidepromissio et la fidejussio.

Dans la rigueur originaire, l'engagement de la caution était de la même étendue que celui du débiteur principal; mais, d'après les adoucissements apportés par le nouveau droit, la caution n'est tenue que sub

' Ceci manque d'exactitude. L'acceptilatio, qui se fait, il est vrai, dans la forme de la stipulation, n'a pas pour effet de produire, mais de détruire une obligation et une action (Note du traducteur.)

sidiairement après le débiteur principal, c'est-à-dire après que le créancier a essayé en vain de se faire payer, par la discussion, excussio, de celui-ci. C'est ce qu'on appelle aujourd'hui beneficium excussionis. Au reste, comme des personnes d'un caractère léger ou ignorant le droit ne savent pas apprécier convenablement le danger auquel elles s'exposent par l'intercessio, parce que ce danger n'existe souvent que dans un avenir éloigné, on a jugé à propos de n'admettre certaines personnes à s'obliger ainsi que sous de grandes restrictions.

Cela s'applique surtout aux femmes.

Il leur fut d'abord absolument défendu, sous Auguste, d'intercedere pour leurs maris. Elles pouvaient le faire pour d'autres; mais ensuite le senatusconsultum Velleianum vint leur donner, sauf quelques cas d'exception, un moyen efficace pour échapper à la responsabilité de l'intercessio intervenue de leur part pour une personne quelconque il leur suffisait d'opposer à l'action du créancier l'exception résultant de ce sénatusconsulte.

A toutes ces restrictions, Justinien en ajouta une nouvelle, en décidant que toutes les intercessiones des femmes seraient absolument nulles ipso jure et comme non avenues, si elles n'étaient faites par un acte public, signé de trois témoins, indépendamment de l'observation des formes ordinaires.

Pro eo, qui promittit, solent alii obligari, qui fidejussores appellantur, quos homines accipere solent, dum curant, ut diligentius sibi cautum sit. In omnibus autem obligationibus assumi possunt, id est, sive re, sive verbis, sive litteris, sive consensu contractæ fuerint. At ne illud quidem interest, utrum civilis, an naturalis sit obligatio, cui adjiciatur fidejussor. Pr. et S 1, I., 11, 20, De fidejussoribus.

Jure nostro est potestates creditori, relicto reo, eligendi fidejussores; nisi inter contrahentes aliud placitum doceatur. Av

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TONINUS, c. 5, C., viii, 41, De fidejussoribus et mandatoribus.

Si quis igitur crediderit, et fidejussorem aut mandatorem, aut sponsorem acceperit, is non primum adversus mandatorem, aut fidejussorem, aut sponsorem accedat, neque negligens debitoris intercessoribus molestus sit, sed veniat primum ad eum, qui aurum accepit debitumque contraxit. Et siquidem inde receperit, ab aliis abstineat; quid enim ei in extraneis erit, a debitore completo. Si vero non valuerit a debitore recipere aut in partem, aut in totum secundum quod ab eo non potuerit recipere, secundum hoc ad fidejussorem, aut sponsorem, aut mandatorem veniat, et ab illo, quod reliquum est, sumat. JUSTINIANUS, NOvella 4, cap. 1.

Et primo quidem, temporibus Divi Augusti, mox deinde Claudii, edictis eorum erat interdictum, ne fœminæ pro viris suis intercederent. Postea factum est senatusconsultum, quo plenissime fœminis omnibus subventum est. ULPIANUS, fr. 2, pr. et § 1, D., xvi, 1, Ad senatusconsultum Velleianum.

Sed ita demum iis subvenit, si non callide sint versatæ.... Infirmitas enim fœminarum, non calliditas auxilium demit (demeruit?). IDEM, fr. 2, § 3, D., eod.

Si, quum ipse mutuam pecuniam acciperes, mater tua, contra amplissimi ordinis consultum, fidem suam interposuit, exceptione se tueri potest. ANTONINUS, c. 3, C., iv, 29, Ad senat. Vellei.

Ne autem mulieres perperam sese pro aliis intercedant, sancimus, non aliter eas in tali contractu posse pro aliis sese obligare, nisi instrumento publice confecto et a tribus testibus subsignato, accipiant homines a muliere pro aliis confessionem. Tunc enim tantummodo eas obligari et sic omnia tractari, quæ de intercessionibus fœminarum, vel veteribus legibus cauta, vel ab imperiali auctoritate introducta sunt. Sin autem extra eamdem observationem mulieres acceperint intercedentes, pro nihilo habeatur hujusmodi scriptura, vel sine scriptis obligatio, tamquam nec confecta, nec penitus scripta, ut nec senatus consulti auxilium imploretur, sed erit libera et absoluta, quasi penitus nullo in eadem causa subsecuto. JUSTINIANUS, c. 23, § 2, C., eod. Et illud vero prævidimus, pro subjectorum utilitate corrigere, ut, si qua mulier crediti instrumento consentiat proprio viro, aut scribat, et propriam substantiam, aut se ipsam obligatam faciat, jubemus, nullatenus hujusmodi valere aut tenere, sive semel, sive multoties hujusmodi aliquid pro eadem re fiat. JusTINIANUS, Nov. 134, c. 8.

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Obligations qui se contractent litteris.

GAI., Comm., lib. III, § 128,

seq.

Inst., lib. I, tit. 21, De litterarum obligatione.
Cod., lib. iv, tit. 30, De non numerata pecunia.

L'ancien droit romain connaissait une véritable litterarum obligatio, c'était le contractus nomi

пит.

Son origine se perdait dans la nuit des temps. Il se rattachait à l'habitude qu'avaient les citoyens romains de tenir exactement des livres de raison, codices accepti et expensi, et consistait dans l'insertion formelle d'une dette ou créance dans ce registre domestique. Aussi presque toute espèce d'obligation pouvait être revêtue de la forme de cette litterarum obligatio et élevée ainsi au rang d'obligation contractuelle. Au reste, nous ne connaissons pas exactement la manière dont étaient disposés ces livres de raison, pas plus que le mode et la forme d'insertion de chaque dette active ou passive.

Peu à peu le contractus nominum primitif disparut avec la coutume de tenir régulièrement des codices accepti et expensi. Ce ne sont plus que des vestiges de cette institution que nous retrouvons plus tard dans les transcriptitia nomina.

Il faut encore moins considérer comme de véritables litterarum obligationes, quoiqu'on les compare à celles-ci, les arcaria nomina, les chirographa et les syngraphæ; car ce n'étaient pas des sources propres d'obligations contractuelles, quæ obligationem faciunt, mais seulement des moyens particuliers de

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