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tions nous montrent encore un affranchi de Néron (Fabretti, p. 721, no 431), et d'autres de la maison impériale (Marini, Att. degli Arval. t I, p. 256), etc. Nul de ces artistes n'est resté dans l'histoire. Parmi les sculpteurs, on doit pourtant une mention spéciale à deux affranchis dont les noms se rattachent à des œuvres qui existent encore: Polytimus auteur du jeune chasseur du Musée du Capitole (Mus. Capit. t. III, tab. LX, p. 122-123), et Marcus Cossutius Cerdon, artiste grec comme le précédent, auteur des deux jeunes satyres trouvés dans les ruines de la villa d'Antonin le Pieux, et placés aujourd'hui au Musée britannique. (Voy. M. Raoul-Rochette, Supplément au catalogue des artistes, p. 259 et passim.)

NOTE 62, PAGE 446.

<«< Omnes medicinam Romæ professos et liberalium artium « doctores... civitate donavit. » (Suét. Cæs. 42.) Gevers, tout en avouant lui-même qu'on ne trouve dans les beaux-arts aucun nom d'esclave, n'en avance pas moins que la classe servile eut une grande part à leur développement; car les beaux-arts fleurirent encore et les Romains les dédaignaient : restent donc les esclaves. Mais, entre les esclaves et les citoyens, il oublie les étrangers, les Grecs libres; ce qui suffit pour ôter toute valeur à ses conclusions. Du reste, il ne songe pas à en faire honneur à l'esclavage; il ne parle que des classes asservies; mais il a le tort de n'y point distinguer les hommes libres d'origine, et d'y confondre trop souvent des hommes qui restaient probablement libres aussi de condition, par exemple ces architectes qui suivaient Adrien dans ses voyages (Aur. Victor, 14), etc.

Relevons, à ce propos, une erreur qui nous est échappée à nous-même en parlant de la Grèce (note 40, à la fin du premier volume). A l'exemple de Sillig (Catal. artif.), nous avions témérairement appliqué à Mnésiclès, l'architecte des

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Propylées, dans un passage de Plutarque, ce que l'auteur dit, quelques lignes plus bas, d'un jeune ouvrier, nommé par Pline esclave de Périclès (verna carus Pericli); et, confondant les sonnes, nous avions cru devoir admettre que Mnésiclès était né, au moins, dans l'esclavage. M. Raoul-Rochette, dans son Supplément au catalogue des artistes, p. 361, montre qu'il n'y a point un rapport nécessaire entre les deux parties du texte de Plutarque; et il prouve d'ailleurs, par une inscription lue à la base des Propylées, que Mnésiclès était citoyen d'Athènes, du dême d'OEnoé. Nos conclusions générales n'ont donc point à subir cette exception.

FIN DU TOME SECOND.

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