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particulière; d'ailleurs la texture de l'ouvrage dont ils ont

à lui rendre compte est, si l'on ose tenir ce langage, si serrée et si compacte, qu'il ne serait guère possible de le

« réduire par l'analyse à un plus petit volume qu'ils ne l'ont

fait dans cet extrait. »

Le rapport se termine ainsi :

« personne n'avait encore

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Il suit de cette observation du comte de Caylus, que aperçu, sur aucun des monuments antiques répandus dans le Latium, des caractères qui pus« sent les faire reconnaître pour des monuments appartenant aux anciens aborigènes ou Pélasges, plutôt qu'à « d'autres peuples. Par conséquent M. Petit-Radel, s'il ne « s'est pas trompé, serait le premier qui aurait eu l'honneur de faire une découverte jugée presque impossible par un « de nos plus savants antiquaires, en traçant des points de « différence comparative entre la construction polygone irrégulière qu'il attribue aux Pélasges, et la construction en • pierres parallelipipèdes qu'on remarque constamment dans « les édifices étrusques. Dans toute hypothèse, M. Petit-Ra« del mérite d'être encouragé. Il faut l'exhorter à suivre une carrière où il nous paraît avoir bien débuté, et dans laquelle ses talents lui promettent des succès. »

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II. Mémoire sur des recherches historiques des monuments que les Pélasges ont laissés en Italie, en Sicile, en Grèce, et sur les rapports nouveaux que l'examen de ces monuments doit établir dans l'histoire des siècles héroïques, dans celle des beaux-arts, et dans l'estimation des époques auxquelles on peut assigner plusieurs révolutions physiques de l'ancien

continent.

Ce second mémoire fut lu par l'auteur, à l'Institut, le 6 août 1802; MM. David-Leroy, Mongez et Ameilhon furent

B.

nommés commissaires pour faire un rapport à ce sujet. Ce rapport eut lieu à la séance du 1er octobre suivant. Nous en rapporterons, comme pour le précédent, le premier et le dernier alinéa.

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Dans un premier compte que nous avons déjà rendu du travail de M. Petit-Radel, dit le rapporteur, nous insinuâmes, en applaudissant à ses efforts, qu'il fallait encore attendre, avant de prononcer sur le mérite de ce travail, « qu'il eût passé par les épreuves de la critique, non de cette critique qui s'exerce seulement dans l'ombre du cabinet, mais de celle qui ne peut s'acquérir que par l'examen même des monuments antiques, vus sur les lieux, et qui n'appartient qu'à des voyageurs instruits: M. Petit-Radel "a senti la sagesse de cette décision. Animé d'un nouveau courage, il ne s'est donné aucun repos qu'il ne se soit pro« curé les moyens de vous fournir le genre de preuves que « vous lui avez demandé par notre organe. »

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Le rapporteur termine ainsi :

Quant à ce qui concerne le fond de son nouveau mémoire dont nous avons à vous rendre compte, vos commissaires jugent que M. Petit-Radel a, en effet, ajouté un grand poids à chacune des preuves qu'il n'avait qu'ébauchées, ou seulement indiquées dans le précédent. Ils pen⚫ sent que si les développements qui lui restent encore à « nous donner, pour mettre le complément à son travail, « achèvent d'entraîner les suffrages des savants, et de leur « faire adopter sa théorie comme une vérité démontrée, il lui sera permis de se flatter d'avoir fait en histoire une « découverte véritablement digne d'occuper une place dans le tableau des progrès des sciences humaines. »

III. Notice sur les aqueducs des anciens, et sur la dérivation du canal de l'Ourcq. 1 volume in-8°; Paris, 1803.

Cet ouvrage, qui avait été présenté à l'Institut national en 1802, fut renvoyé à l'examen de la même commission qui avait examiné le précédent. MM. David-Leroy, Mongez et Ameilhon firent, à la séance du 2 décembre 1802, un rapport qui prouve que l'auteur était remonté aux causes qui avaient fait faire aux anciens tant de magnifiques aqueducs, et en cela il rentrait dans les principes de sa théorie pélagisque. Ce rapport se termine ainsi :

M. Petit-Radel, après avoir fait connaître, dans son ouvrage sur les monuments pélasgiques, et dans sa théorie historique des volcans éteints, quelques points d'histoire sur lesquels personne avant lui ne s'était encore exercé, a voulu, dans ce nouveau mémoire, traiter un autre point d'histoire, qui se liait naturellement à une entreprise sur ⚫ laquelle tous les citoyens ont maintenant les regards fixés. «Vos commissaires ont lu ce nouveau mémoire avec le même intérêt que les précédents du même auteur. Ils y ont vu avec plaisir que M. Petit-Radel y soutient l'idée • avantageuse qu'ils vous ont déjà donnée de son savoir et de ses talents. »

IV. Fastes militaires de Napoléon en inscriptions latines et françaises. Petit in-folio; Paris, Didot, 1804.

Les quinze premières pages de ce livre contiennent une notice sur les inscriptions, et sur l'événement qui fit naître l'idée de ces Fastes; les cinquante-trois pages suivantes contiennent les Fastes eux-mêmes; et les huit dernières pages sont consacrées à des notes explicatives. Nous avons parlé

de cet ouvrage dans la vie de l'auteur; nous renvoyons le lecteur à ce que nous avons déjà dit, ajoutant seulement que les hauts faits du héros qui venait de parcourir l'Italie comme les anciens triomphateurs, et qui alors faisait l'admiration universelle, s'y trouvent célébrés avec grandeur et simplicité dans les incriptions latines du docte antiquaire. V. Les monuments antiques du Musée Napoléon, dessinés et gravés par Thomas Piroli, avec une explication par M. Louis Petit-Radel; publiés par Piranesi frères. 4 vol. in-4°; Paris, 1804.

Les savantes explications qui accompagnent chaque gravure de ce recueil sont tirées des auteurs de l'antiquité classique; les textes grecs et latins cités sont expliqués par les monuments, qu'ils expliquent à leur tour.

En annonçant au public que M. Petit-Radel se chargeait de ce travail, dont M. Visconti gardait la direction, les frères Piranesi disaient dans leur avis préliminaire :

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« Nous espérons qu'on ne verra pas sans un nouvel intérêt

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« un nom connu dans les lettres et les arts s'associer, pour

la perfection de ce travail, à celui de M. Visconti, qui en

« a la direction. Des travaux d'une érudition analogue ont

établi les anciens rapports de cette estime mutuelle et de

« cette déférence due à la célébrité, qui promettent de réunir

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dans ce travail l'accord de l'expérience et de l'esprit d'ob

servation. »

Le Moniteur universel, annonçant cet ouvrage dans son numéro du 25 juillet 1805, s'exprime en ces termes :

« Des explications succinctes et sans déclamations accompagnent ces planches; elles sont écrites d'une manière élégante et pure, qui réunit l'instruction à l'agrément, par . M. Petit-Radel, l'un des conservateurs de la bibliothèque

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Mazarine. Cet homme de lettres a rédigé ses articles sur ⚫ un choix d'observations qui suppose beaucoup de critique • dans l'érudition et beaucoup de connaissances dans les

« arts. >

VI. Article de critique archéologique sur l'ouvrage du docteur Chandler intitulé: Voyages dans l'Asie Mineure et en Grèce, exécutés aux dépens de la Société des dilettanti, dans les années 1764, 1765 et 1766.

Dans cet écrit, divisé en deux parties, dont l'une se trouve dans le numéro du 17 avril 1806 du Moniteur universel, et l'autre dans le numéro du 5 juin suivant du même journal, l'auteur développe les principes de sa théorie historique sur les Pélasges au moyen des découvertes mêmes du voyageur anglais, qu'il fait tourner au témoignage de la vérité de cette théorie.

VII. Mémoire sur l'origine du fondateur d'Argos.

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Les six ouvrages précédents ayant fait désirer à l'Institut d'avoir dans son sein l'auteur de la théorie pélasgique, il fut invité à se présenter. Nous ne voulons pas que votre • découverte soit apportée par la voix publique au milieu de nous, lui disait M. Larcher; nous voulons qu'elle parte ⚫du milieu de nous pour se répandre dans le public: il faut donc que vous soyez des nôtres.» Son élection fut unanime. Le Mémoire sur l'origine du fondateur d'Argos fut le premier qu'il lut comme membre de la classe de littérature et des beaux-arts; la lecture en fut faite le 10 octobre 1806.

Dans le rapport sur les travaux de la classe d'histoire et de littérature ancienne fait à l'assemblée générale de l'Ins

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