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rum esse. «Dans toute cette contrée, il y a seulement « trois nations que l'on puisse appeler grecques, savoir: « la Dorique, l'Ionique et l'Éolique; les autres sont d'origine barbare 1. »

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Nicomachus pinxit........ deûmque matrem in leone sedentem. «Nicomaque peignit........ la mère des dieux <«< assise sur un lion 2. >>

Hinc mater cultrix Cybele, Corybantiaque æra,
Idæumque nemus; hinc fida silentia sacris,

Et juncti currum domine subiere leones.

De là Cybèle, protectrice de ce lieu, l'airain retentissant des Corybantes, et le bois sacré de l'Ida; de là le secret inviolable des mystères de la déesse et les lions attelés à son char 3.

O vere Phrygiæ, neque enim Phryges, ite per alta
Dyndima, ubi assuetis biforem dat tibia cantum.
Tympana vos buxusque vocant Berecynthia matris
Idææ sinite arma viris, et cedite ferro.

:

O vils Phrygiens, ou plutôt Phrygiennes, montez sur le Dyndimus, où la double voix des flûtes charme vos oreilles. Les tambours et les fifres de Cybèle vous appellent sur l'Ida. Quittez ce fer trop pesant pour vous, et laissez aux hommes la guerre et les armes ".

La découverte des monuments représentés par ces trois derniers modèles fut, comme nous l'avons déjà dit, le premier fruit des recherches de M. Texier, durant son voyage archéologique. Encouragé par cet important résultat, le jeune voyageur continua ses explorations

1 Pline, Hist. nat. liv. VI, chap. II.

2 Id. liv. XXXV, chap. XXXVI.
3 Virgile, Énéide, liv. III, v. 111.
* Id. liv. IX, v. 617.

avec un nouveau courage, et fit beaucoup d'autres découvertes. Il parla, dans une de ses lettres, d'un espace de terrain de près d'un demi-myriamètre carré, couvert de monuments cyclopéens d'une belle conservation, de citadelles, de palais, de murailles avec leurs portes ornées de têtes de lion, et défendues par des glacis semblables à ceux de nos villes, etc., etc. Ailleurs, il décrit les ruines d'un temple qui lui a paru de la grandeur d'une ville; plus loin, une cité dont le territoire suffirait à un royaume, et dont les palais, les citadelles, les portes existent encore. Mais ce qui, selon le voyageur, surpasse toutes les autres découvertes, c'est une enceinte de rochers naturels aplanis par l'art, situés aux environs de Bogaz-Keni, et sur les parois desquels on a sculpté une scène réputée, sans doute, d'une importance majeure dans les annales des peuples qui habitaient alors ces contrées. Elle se compose de soixante figures, dont quelques-unes sont colossales, et semblent représenter l'entrevue de deux rois se faisant mutuellement des présents. Les beaux dessins que M. Texier a faits de ces antiques et gigantesques sculptures, nous ont paru représenter des événements qu'aucun des ouvrages historiques parvenus jusqu'à nous ne peut expliquer. Cet admirable monument est encore dans un état parfait de conservation, quoique, selon l'opinion de M. Texier, il doive être de beaucoup antérieur à Hérodote.

<«< Enfin, le même voyageur a découvert, près de Smyrne, une nécropole et les ruines d'une ville que « la tradition désigne par les noms de ville et tombeau

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