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conservé la tradition d'une fondation de Mycènes par un prince contemporain de Phoronée, et dont les ouvrages ont dû être du style de construction adopté à la Larisse d'Argos et à la Tirynthe du fils d'Argus.

MM. Gell et Dodwell s'accordent à reconnaître qu'au bas, dans la plaine et loin du pied de l'acropole, on voit les vestiges d'une ligne d'enceinte et d'une porte, ce qui prouve que la ville basse s'étendait jusque-là. Ce mur fut, sans aucun doute, détruit par les Argiens quand ils dévastèrent Mycènes. Les Mycénéens, forcés d'abandonner leur ville, se retirèrent, les uns à Cléonée, les autres en Macédoine. Dès les temps des Héraclides, Mycènes était déchue au point que, longtemps après, elle n'envoya que quatre-vingts hommes pour combattre aux Thermopyles, ce qui fait voir combien était faible sa population au temps de la guerre des Perses.

Le nom pluriel de Mycènes fournit la preuve de l'antiquité des deux villes dont elle était composée. On ne trouve aucune trace d'une seconde fondation, si ce n'est celle attribuée à Persée.

Apollodore1 confirme clairement la différence que j'établis entre les monuments de la fondation primitive et ceux de la fondation de Persée. L'auteur grec a sans aucun doute conservé les propres expressions de quelque écrivain plus ancien, puisque, en parlant de la fondation de Mycènes par Persée, il dit : «Il éleva << des fortifications en avant de Mycènes et de Midée, » προτειχίσας Μίδειαν καὶ Μυκήνας. La propriété de cette expression distinctive est de plus appuyée par deux 1 Biblioth. liv. II, chap. iv, S ,$ 4.

passages équivalents de Thucydide, lesquels sont interprétés par le scoliaste dans le même sens attaché par moi aux assertions d'Apollodore relativement aux deux fondations successives de Mycènes.

XLVIII.

AUTRE MUR DE L'ACROPOLE DE MYCENES.

Exécuté, comme le précédent modèle, d'après les dessins de M. Aber Blouet; dessiné aussi par MM. Dodwell, Gell, Smirk, Words-Worth, Fourmont, de Choiseul-Gouffier, Clarke, etc.

Cette partie de l'acropole de Mycènes regarde le tombeau d'Atrée.

Muxnvaíois μèv yàp tò μèv teixos ádívai natà tò ioxupòv οὐκ ἐδύνατο ὑπὸ Αργείων (ἐτετείχιστο γὰρ κατὰ ταὐτὰ τῷ ἐν Τίρυνθι ὑπὸ τῶν Κυκλώπων καλουμένων) κατὰ ἀνάγκην δὲ ἐκλείπουσι Μυκηναῖοι τὴν πόλιν, ἐπιλειπόντων σφᾶς τῶν OITÍ. «Les Argiens n'avaient pas pu prendre la ville « de Mycènes à force ouverte, dont les murs, comme «< ceux de Tirynthe, avaient été bâtis par les Cyclopes. <«<Les Mycénéens furent donc obligés de l'abandonner « faute de vivres 1. »

Οἱ δὲ Μυκήνας εἶχον, ἐϋκτίμενον πτολίεθρον.

Et ceux qui habitent Mycènes, la ville aux solides constructions 2.

Εκ Μυκήνας δὲ τὰς κυκλωπίας.

(Il était parti) de Mycènes aux murs cyclopéens 3.

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