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ODE VII.

Ut Protum mulier perfida.

C'est toi dont la langue aiguisée
De l'austère fils de Thésee

Osa déchirer les vertus ;

C'est par toi qu'une épouse indigne

Arma contre un héros insigne

La crédulité de Prœtus.

(ROUSSEAU, ode yii, livre III.)

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Campestres melius Scythæ.

Voyez les habitans de l'affreuse Scythie,
Qui vivent sur des chars ;

Avec plus d'innocence ils consument leur vie
Que le peuple de Mars.

(VOLTAIRE.)

Nos in mare proximum

Gemmas, etc.

Réservons pour nos tabernacles.
Cet or, ces rubis, ces métaux ;
Ou dans le sein des mers avides

Jetons ces richesses perfides,

L'unique aliment de nos maux.

(Ode Ix, livre II.)

ODE XX V.

Quo me, Bacche, rapis?

Mais quels transports involontaires
Saisissent tout-à-coup mon esprit agité?

Sur quel vallon sacré, dans quels bois solitaires,
Suis-je en ce moment transporté ?

(ROUSSEAU, cantate IX.)

LIVRE IV.

ODE I.

Vers 6. Venus, ales purpureis oloribus: Vénus, oiseau aux cygnes de pourpre. Cette expression est remarquable. L'épithète que le poëte donne aux cygnes est peu commune: mais il n'est pas nécessaire, pour entendre ce passage, de l'altérer, comme ont fait presque tous les interprètes; il suffit de se rappeler que purpureus se prend quelquefois pour brillant. La preuve en'est qu'on lit dans quelques anciens poëtes: la neige purpurine.

Purpurea sub nive terra latet.

(ALBINOVANUS.)

ODE II.

Cet Antoine, dont Auguste avait vaincu le père et tué le frère, était auteur d'un poëme épique sur Diomède.

V. 25. Dircé, femme d'un roi de Thèbes, avait donné son nom à une fontaine voisine de cette ville.

Horace dit le cygne de Dircé, pour le cygne de Thèbes. Thèbes était la patrié de Pindare.

ODE III.

C'est de cette ode que Scaliger l'hypercritique disait qu'il aurait mieux aimé l'avoir faite qu'être roi d'Arragon.

ODE V.

Laudantur simili prole puerperæ.

J'ai traduit fidèlement cette phrase, quoiqu'elle dût paraître fort bizarre dans une pièce moderne; mais c'est précisément parcequ'elle caractérise les mœurs anciennes que j'ai cru devoir éviter d'altérer cette pensée. Horace loue Auguste de ce que les enfans qui naissent sous son règne ressemblent à leur père. Il faut convenir qu'un poëte moderne n'oserait pas hasarder un pareil compliment, et qu'il est même bien étrange dans Horace, si on se rappelle la dépravation de son siècle et les mœurs de l'empereur à qui cette ode est adressée.

V. 46. Alteris mensis. Gela veut dire les secondes tables; mais, pour entendre cette expression, il faut savoir que les Romains, après avoir mangé les viandes, faisaient apporter la table du dessert, et que c'était alors qu'on faisait les libations.

ODE VIII.

V. 23. Presque toutes les éditions portent ici incendia Carthaginis; mais Carthage ne fut prise que par le second Scipion Africain, petit-fils de celui qui fut chanté par Ennius : ainsi il y aurait ici un anachronisme qu'on peut éviter en adoptant la leçon proposée par Sanadon, impendia Carthaginis.

ODE IX.

V. 2. L'Aufide coulait dans la Pouille, patrie d'Horace.

V. 9. Simonide était de Céos.

V. 12. Alcée, de Lesbos.

V. 18. OEolia puella, Sapho.

V. 45. Lollius avait été consul l'an de Rome 732. On ne gardait cette dignité qu'un an; mais Horace dit que ce magistrat la conserpar ses vertus.

vait

ODE X.

Le second vers de cette pièce a embarrassé tous les commentateurs. Les uns lisent bruma, au lieu de pluma; les autres expliquent ainsi ce passage, dans lequel il y a réellement de l'obscurité,

lorsqu'il sera venu des plumes à ton orgueil, pour dire, lorsque tu perdras cette beauté dont tu es si fier.

ODE XIV.

V. 27. On sait que les anciens représentaient les fleuves avec des cornes de taureau. Horace dit, l'Aufide sous la forme d'un tau reau. J'ai tâché de suppléer à cette image par une autre.

V. 40. Lustro. Le même jour, quinze ans auparavant, c'est-àdire, le 29 août de l'an de Rome 723, Auguste était entré en vainqueur dans Alexandrie.

ODE XV.

Le dernier vers de cette ode est un trait de flatterie; il faut se rappeler qu'Auguste prétendait descendre de Vénus.

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Cette description paraît imitée de celle que Moschus fait du taureau d'Europe ( Idylle IV).

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« Son corps était roux. Une étoile blanche, plus éclatante que l'argent, brillait sur son front. Le feu de l'amour étincelait dans

<< ses yeux; et de son front s'élevaient deux cornes pareilles, dont << le croissant imitait celui de la lune au milieu de son cours. >>

ODE III.

Quem tu, Melpomene, semel

Nascentem placido lumine videris.

Hésiode a dit : « Celui que les filles de Jupiter aiment, et qu'elles

<< ont regardé favorablement à sa naissance,

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est doué par

elles d'a

gréables chansons. Les muses font couler de ses lèvres des paroles plus douces que le miel. »

ODE XIII.

Pulchris excubat in genis.

Cette expression est imitée de Sophocle, qui fait dire au chœur dans Antigone: « Amour, invincible Amour, qui dors la nuit sur « les joues de la princesse. »

ODE II.

Ego, apis matinæ

More modoque.

Et, semblable à l'abeille en nos jardins éclose,
De différentes fleurs j'assemble et je compose
Le miel que je produis.

(ROUSSEAU, ode 1, livre III.)

ODE IV.

Qualem ministrum fulminis alitem.
Tel que, d'une ardeur sanguinaire,
Un jeune aiglon, loin de son aire
Emporté plus prompt que l'éclair,
Fond sur tout ce qui se présente,
Et d'un cri jette l'épouvante
Chez tous les habitans de l'air.

(Ode vir, livre III. )

Fallere et effugere est triumphus.

Et le fier Ottoman, sans drapeaux et sans suite,
Précipitant sa fuite,

Borna toute sa gloire au salut de ses jours.

C'en est assez, dit-il, retournons sur nos traces,
Faibles et vils troupeaux, après tant de disgraces,
N'irritons plus en vain de superbes lions.

(Ode Iv, livre III.)

ODE V.

Divis orte bonis.

C'est trop long-temps, grand roi, différer ta promesse,
Et d'un peuple qui t'aime épuiser les desirs ;

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