FORT ODE XIX. A TÉLÉPHE. ORT doctement vous nous contez l'histoire De cet empire où régnait Inachus, Jusques au temps du généreux Codrus, Qui, pour les siens, mourut couvert de gloire; Vous nous parlez des enfans d'Éacus, Du siége d'Ilion, et des exploits d'Achille: Mais vous ne dites pas le prix du meilleur vin; A quelle heure et chez qui nous trouverons asile Verse, esclave, en l'honneur de la lune nouvelle; L'élève des neuf sœurs boit hardiment neuf fois; Mais les Graces, toujours unies, Des querelles sur-tout timides ennemies, Défendent de passer l'heureux nombre de trois. Je veux me livrer au délire. D'où vient que nous n'entendons plus Les flûtes de Cybèle, et les sons de la lyre? Pourquoi ces luths restent-ils suspendus? Je n'aime point ces mains oisives; Jetez des fleurs, versez les parfums précieux: Dementem strepitum Lycus, Et vicina seni non habilis Lyco. Spissâ te nitidum comâ, Puro te similem, Telephe, Vespero, Tempestiva petit Chloe: Me lentus Glyceræ torret amor meæ. ODE XX. AD PYRRHUM. NON vides quanto moveas periclo, Pyrrhe, Getulæ catulos leænæ? Dura pòst paulò fugies inaudax Cùm per obstantes juvenum catervas Ibit insignem repetens Nearchum : Grande certamen, tibi præda cedat Major, an illi. Interim dum tu celeres sagittas Promis, hæc dentes acuit timendos; Arbiter pugnæ posuisse nudo Sub pede palmam Tourmentons par des chants joyeux De l'envieux Lycus les oreilles craintives, Et sa femme qui hait un époux aussi vieux. De vos amours, Télèphe, on connaît le mystère; ODE XX. A PYRRHUS. ENLEVER l'enfant si beau A sa redoutable mère. Tremble, apprête ton carquois; Elle accourt du fond des bois La lionne rugissante Mais on dit que l'Adonis Est et le juge et le prix Fertur, et leni recreare vento Sparsum odoratis humerum capillis: Qualis aut Nireus fuit, aut aquosâ Raptus ab Idâ. O NATA ODE XXI. AD AMPHORAM. NATA mecum consule Manlio, Seu tu querelas sive geris jocos, Seu rixam et insanos amores, Seu facilem, pia testa, somnum: Quocumque lectum nomine Massicum Servas, moveri digna bono die, Descende, Corvino jubente, Promere languidiora vina. Non ille, quamquam Socraticis madet Sermonibus, te negliget horridus: Narratur et prisci Catonis Sæpè mero caluisse virtus. La palme de la victoire, Et ses cheveux odorans Voltigent, au gré des vents, Sur ses épaules d'ivoire. ODE XXI. A SA BOUTEILLE. O MA chère contemporaine, Compagne de mes premiers ans, De ta demeure souterraine Sors après quarante printemps. paresseux. Digne d'embellir cette fête, Montre-toi dans ce jour heureux, Viens, parais, mon ami s'apprête A sabler mon vin le plus vieux. Ne crains pas que la main ingrate D'un triste élève de Socrate 1 |