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Et «Non solùm ea continentur, quæ aliquid in se recipiunt, edendi bibendique causâ paratum ; sed et quæ aliquid sustineant... nam vasorum appellatio generalis est». 7. 19. §. 10. ff. de aur. arg.leg.

At verò vinaria vasa propriè vasa torcularia esse placet : dolia autem et serias tandiu in eâ causâ esse, quandiu vinum haberent; cùm sine vino esse desinerent, in eo numero non esse : quoniam ad alium usum transferri possent, veluti si frumentum in his addatur (aliàs abdatur). Eamdem causam amphorarum esse; ut, cùm vinum habeant, tum in vasis vinariis; cùm inanes sint, tum extra numerum vinariorum sint: quia aliud in his addi (aliàs abdi) possit 1. 206. Julian. lib. 6. ex Minicio.

CCXVIII. VECTIGAL, vectigalis ager.

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Vectigal, quidquid ex quâcumque re ad publicum usum exigitur: toute espèce d'impôts.

Sumitur etiam pro censu annuo sub quo prædia populi aut civitatum fruenda locantur in perpetuum. Unde illa prædiorum distinctio; nempe quòd agri civitatum, alii vectigales vocantur, alii non.

« Vectigales vocantur, qui în perpetuum locantur; id est, hâc lege ut quamdiu pro illis vectigal pendatur, tamdiu neque ipsis qui conduxerint neque his qui in locum eorum successerunt auferri eos liceat >>.

«Non vectigales sunt, qui ita colendi dantur ut privatim agros (1) colendos dare solemus ». l. 1. ff. si ager vectig.

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VELLEIA vel Vellea lex, spectat institutionem quasi-posthumorum. De quâ vide lib. 28. tit. de liber. et posth. sect. 2. art. 2.

VELLEIANUM senatus-consultum, quo prohibentur mulieres ne se vel res suas in rem alterius obligent. Vide lib. 16. tit. ad SC. Velleian.

CCXIX. VENENUM.

« Veneni nomen medium est, et tam id quod ad sanandum, quàm id quod ad occidendum paratum est, continet, sed et id qnod amatorium appellatur ». l. 3. §. 2. ff. ad leg. Corn, de sicar.

Igitur « qui venenum dicit, adjicere debet, utrùm malum an bonum. Nam etmedicamenta, venena sunt; quia eo nomine omnę continetur quod adhibitum naturam ejus cui adhibitum esset mutat. Cùm id quod nos venenum appellamus, Græci Qápμaxov dicunt; apud illos quoque tam medicamenta, quàm quæ nocent, hoc nomine continentur. Unde adjectione alterius nominis distinctio fit. Admonet nos summus apud eos poetarum Homerus : nam sic ait, (1) Id est, in quinquennium.

« Ce legs contient non-seulement tous les vases qui servent au boire ou au manger, mais encore ceux qui servent à supporter quelque chose; car le mot vasa est une dénomination générale 1. 17. §. 10. ff. de aur. arg. leg.

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Mais il n'y a que les vaisseaux servant au pressoir pour vendange, qu'on puisse appeler vasa vinaria; les tonneaux et les barils ne sont de ce nombre, qu'autant qu'ils renferment du vin, et n'en sont pas dès qu'ils n'en renferment plus, parce qu'ils peuvent servir à d'autres usages, comme, par exemple, à renfermer du blé. Il en est de même de tous les autres vaisseaux ; ils s'appellent vasa vinaria tant qu'ils contiennent du vin, et perdent ce nom dès qu'ils sont vides, parce qu'ils peuvent être remplis d'autres choses». l. 206. Julian. 7. 6. ex Minicio.

CCXVIII. VECTIGAL, vectigalis ager.

Vectigal, toute espèce d'impôts levés pour l'utilité publique, n'importe sur quoi.

Ce mot est mis aussi pour désigner la redevance annuelle sous laquelle le peuple ou les villes concèdent la jouissance perpétuelle de leurs biens. De là vient cette distinction des biens appartenans aux villes, dont les uns sont appelés vectigales, et les autres non vectigales.

« On appelle vectigales ceux qui sont concédés à titre perpétuel, c'est-à-dire, dont la jouissance ne peut être retirée aux engagistes ou à leurs successeurs, tant qu'ils en payeront la re

devance ».

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On appelle non vectigales les terrains que les villes donnent à cultiver, comme nous particuliers sommes dans l'usage de donner les nôtres (1) ». l. 1. ff. si ager vectig.

VELLEIA, ou Vellea lex. Cette loi regarde l'institution des quasi-posthumes. Sur quoi voy. lib. 28. tit. de liber. et posthum.

sect. 2. art. 2.

VELLEIANUM senatus-consultum, le sénatus-consulte Velléien qui défend aux femmes de s'obliger, et d'obliger leurs biens pour autrui. Voy. lib. 16. tit. ad Sc. Velleian.

CCXIX. VENENUM. « Le mot venenum, poison, n'a point une acception fixe. Il signifie aussi bien une préparation propre à rendre la santé, que destinée à donner la mort. Il se dit même pour un philtre ». l. 3. §. 2. ff. ad leg. Corn. de sicar.

« Celui qui dit venenum, doit ajouter bonum ou malum; car les médicamens s'appellent aussi venena, parce que ce mot signifie tout ce qui change la disposition de ceux qui en font usage. Ce que nous appelons venenum est appelé ápμaxov par les Grecs, qui donnent le même nom aux médicamens et aux poisons, et distinguent les uns des autres par une épithète. Homère, le plus grand de leurs poètes, nous l'apprend en disant qapμaxa Tona, etc.; c'est-à-dire, qu'il φάρμακα πολλά,

(1) C'est-à-dire, pendant cinq ans.

Qaquana worrà, etc. (id est, venena multa; quidem bona, mixta, mulla autem mala ». l. 236. Gaius, lib. 4. adleg. XII Tab.

VENIA ætatis vocatur quæ a principe tribuitur minori viginti– quinque annis, ut res suas administrare possit.

VENTER sumitur pro muliere prægnante, vel pro eo qui in ventre est, et nasci speratur; ut cùm dicitur curator ventri dari; id est ei qui in ventre est; ventrem in possessionem mitti, id est, mulierem prægnantem.

CCXX. VERBERARE, pulsare; in his injuriarum speciebus

quas

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lex Cornelia vindicat.

Verberare, est cum dolore cædere; pulsare, sine dolore ». 1. 5. §. 1. ff. de injur.

Hæc duo tamen non rarò confunduntur.

VERBORUM obligatio dicitur; quæ ex solemni verborum conceptione contrahitur; ut stipulatio, dotis dictio, jusjurandum liberti quo se ad operas exhibendas abstringit. Hinc verbis obligari. Lib. 45. tit. 1.

VEREDI vel verhedi, equi ad publicum cursum inservientes.

VERNA, servus domi nostræ natus. Interdum hæc appellatio, et ad libertos porrigitur : ut in l. 15. ff. de aur. arg. leg.

VERSICOLORIUM numero est, quicquid nativum colorem vertit; adeoque omnis lana tincta.

IN REM VERSUM dicitur, quod in patrimonium redactum est. Diverso sensu in edicto de peculio sumitur in rem domini versum; scilicet quatenus servus ex pecuniâ ipsi mutuo datâ dominum sibi naturaliter debitorem effecit: et hoc eodem sensu dicitur dari actio in dominum de in rem verso. Igitur, si servus hanc pecuniam dedit domino in solutum ejus quod ipse domino debebat, non est in rem domini versum : sed si ex eâ pecuniâ, cùm nihil ipse domino deberet, res domino necessarias comparavit, creditoribus domini solvit; in rem domini versum dicetur, quia dominum sibi naturaliter ex negotiis ipsius gestis debitorem effecit. Vide tit. de in rem verso, lib. 15.

CCXXI. VESTIS, vestimentum.

« Vestimentum id est, quod detextum est (1) etsi desectum non sit; id est, si sit consummatum. Quod in telâ est nondum pertextum vel detextum, contextum appellatur». l. 22. ff. de aur, arg. leg. Vestis, an vestimenta... nil refert ». l. 23. ff. d. tit.

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(1) L'étoffe ôtée de dessus le métier, quand elle serait même en pièce.

y a beaucoup de bons poisons, qu'il y en a de mixtes, et qu'il y en a beaucoup de mauvais ». l. 236. Gaius, lib. 4. ad leg. XII Tab.

VENIA ætatis. C'est la dispense d'âge que le prince accorde aux mineurs de vingt-cinq ans, pour administrer eux-mêmes leurs af→ faires.

VENTER. Ce mot signifie une femme enceinte, ou l'enfant dont on espère qu'elle accouchera; comme quand on dit qu'on donne un curateur au ventre, c'est-à-dire, à celui qui est dans le ventre de sa mère, ou qu'on envoie le ventre en possession, c'est-à-dire, la femme enceinte.

CCXX. VERBERARE, pulsare; dans les espèces d'injures que punit la loi Cornelia.

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Verberare se dit de celui qui frappe de manière à faire éprouyer de la douleur ; pulsare se dit de celui qui frappe sans faire éprou ver de la douleur ». l. 5. §. 1. ff. de injur.

Ces deux mots sont cependant souvent confondus.

VERBORUM obligatio. C'est l'obligation qui naît d'une formule solennelle de paroles, comme la stipulation, la promesse de dot, et le serment par lequel l'affranchi s'oblige à rendre des services à son patron. De là vient l'expression verbis obligari. Lib. 45. tit. 1. VEREDI ou verhedi. C'est ainsi qu'on appelait les chevaux employés aux courses publiques,

VERNA. C'est le nom qu'on donne à l'esclave né dans la maison de son maître. On donne aussi quelquefois ce nom aux affranchis, comme dans la l. 15. ff. de aur. arg. leg.

VERSICOLORIUM. On appelle ainsi tout ce dont la couleur native a été changée, et par conséquent toutes laines teintes.

IN REM VERSUM se dit de tout ce qui est ajouté au patrimoine. In rem domini versum a un autre sens dans l'édit de peculio, lorsqu'un esclave a rendu son maître débiteur naturel envers lui, d'une somme qu'on lui avait prêtée ; et c'est dans ce sens qu'on donne contre le maître l'action de in rem verso. Lors donc que l'esclave a donné cet argent à son maître pour paiement d'une somme qu'il lui devait, rien n'a été ajouté au patrimoine du maître ; mais il en est autrement si cet esclave, ne devant rien à son maître, en a acheté les choses qui étaient nécessaires à ce dernier, ou en a payé ses dettes, parce qu'alors le maître est devenu naturellement débiteur de son esclave pour la gestion de ses affaires, Voy. tit. de in rem verso, lib. 15.

CCXXI, VESTIS, vestimentum.

« On appelle vestimentum toute étoffe (1), quoique non coupée, c'est-à-dire, dès qu'elle est faite. Celle qui n'est point encore tissue en entier s'appelle contextum». l. 22. ff. de aur. arg. leg. «Vestis ou vestimenta, signifient la même chose ». l. 23. ff. d. tit.

(1) L'étoffe ôtée de dessus le métier, quand même elle scrait en pièce,

«Vestis appellatione, tam virilis quàm muliebris et scenica (etiamsi tragica aut citharœdica sit) continetur ». l. 127. Callistr. lib. 4. de cognition.

Varias quae hâc vestimentorum aut vestis, appellatione continentur species vide lib. 34. tit. de aur. arg. leg. art. 5.

VETERATOR Opponitur novitio; in qualitatibus servorum vendendorum.

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Servus tam velerator quàm novitius dici potest. Sed veteratarem (1) non (1) spatio serviendi, sed genere et causâ æstimandum Coelius ait. Nam quicumque ex venalicio novitiorum emptus, alicui ministerio præpositus sit; statim eum veteratorum numero esse ».

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Novitium autein, non Tyrocinio animi (2), sed conditione servitutis intelligi. Nec ad rem pertinere, latinè sciat necne : nam nec ob id veteratorem esse, si liberalibus studiis eruditus sit ». 1.65. §. fin. ff. de ædil, ed.

Veterana, novitia, alio sensu accipiuntur in edicto de publicanis, et ratione vectigalis quod pro variâ mancipiorum differentià solvitur. « Sunt autem veterana, quæ anno continuo in urbe servierint: novitia autem mancipia intelliguntur, quæ annum nondum servierint». l. fin. §. 3. ff. de publican.

Veterani; qui honestè post emerita stipendia, militiâ dimissi

sunt.

CCXXII. VIA privata, publica.

Privata via est locus fundi, per quem iri solet. Et quidem etiam « via est, sive semita (3) sive iter est ». l. 157. §. 1. AElius-Gall. lib. 1. de verb. (quæ ad jus pertinent) signif.

Viæ publicæ dividuntur in militares seu regias, et vicinales.

« Vie militares exitum ad mare aut in urbes aut in flumina publica, aut ad aliam viam militarem habent... Vicinalium pars in militares vias exitum habent, pars sine ullo exitu intermoriuntur ». 1. 3. §. 1. ff. de locis et itin. publ.

Reficere viam, aperire, purgare; in interdictis de viâ publicà.

« Viam aperire est, ad veterem altitudinem latitudinemque restituere. Sed et purgare, refectionis portio est. Purgare autem propriè dicitur, ad libramentum proprium redigere, sublato eo quod super eam esset. Reficit enim et qui aperit, et qui purgat, et

(1) Non tam.

(2) Id est, pariter non tam ex eo quòd ejus animi sit ut tyro potiùs quàm magister esse deberet, sed ex eo præcisè quòd nondum ulli arti ministe

riove admotus est.

(3) Sentier, quasi semis-via. Tam autem semita quàm iter seu integra via, via appellatione veniunt: de utrâque interdictum datur ; et sicut vice ita et semita potest servitus constitui.

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