Page images
PDF
EPUB

reus aliquid daret restitueretve; cui interlocutioni nisi reus paruisset, eum suâ sententià definitivâ graviùs condemnabat.

Quarta divisio. «Omnes actiones aut civiles dicuntur, aut ho¬ noraria». l. 25. §. 2. ff. de oblig. et act.

Civiles quæ ex jure civili, legibus scilicet aut moribus aut interpretatione prudentum descendunt.

Honoraria seu prætoriæ quæ ex solâ prætoris jurisdictione aut ejus edictis descendunt, cùm nulla ex his causis actio juri civili prodita esset; sic dictæ ab honore magistratûs.

Quinta divisio. Alio sensu civiles actiones dicuntur, quatenus. criminalibus judiciis opponuntur.

Sexta divisio. Adhuc alio sensu civiles dicuntur, quæ propriam in jure civili speciem habent, ut quæ ex nominatis contractibus aut quasi-contractibus, et ordinariis delictis descendunt. Quas etiam proprio nomine directas vocari placuit.

Directis actionibus opponuntur utiles; scilicet quæ cùm ex strictà juris ratione non competant, tamén utilitate et æquitate ita suadente, ad instar alicujus actionis civilis accommodantur. Alio mine vocantur actiones in factum.

no

Eædem vocantur etiam actiones præscriptis verbís; cùm ex contractu innominato qui cum aliquo ex nominatis affinitatem habeat, descendunt.

Est et actio in factum prætoria; quæ datur ex his causis quæ nullam affinitatem habent cum illis ex quibus aliqua actio prodita sit.

Septima divisio. Actiones directæ alio sensu et quatenus opponuntur contraris, vocantur; illæ quæ ex obligatione directà, id .est eâ quæ in contractu principalis fuit, descendunt: contrariæ verò, quæ ex illà obligatione quæ în contractu secundaria tantùm fuit, proficiscuntur. Exempla sunt in actionibus commodati, deposili, etc.

Octava divisio. Actiones, aliæ perpetuæ appellantur, quæ jure digestorum nullâ, ex constitutione verò Theodosii-Junioris solà triginta annorum præscriptione finiuntur. Aliæ temporales, quæ certo tempore finiuntur; putà anno, ut pleræque prætoriæ.

Nona et ultima divisio. Actiones ordinariæ dicuntur, quæ servato solemni judiciorum ordine peraguntur; extraordinariæ, quæ citra hunc solemnem ordinem exercentur.

ACTIONES mandare ; cedere ; est concedere alicui ut actionibus quæ in nostrâ personà competunt, nostro nomine experiatur suo periculo et commodo; ita ut, quod ex his consecutus fuerit, reti¬

payer quelque chose; et si le débiteur refusait de se conformer à cet interlocutoire arbitral, il était jugé plus rigoureusement.

Quatrième division. « Toutes les actions sont appelées civiles ou honoraires ». l. 25. §. 2. ff. de oblig. et act.

Les actions civiles sont celles qui sont nées du droit civil, c'està-dire des lois, des usages, ou des décisions des prudens.

Les actions honoraires ou prétoriennes sont celles qui sont nées de la jurisdiction du préteur, ou de ses édits, par rapport aux cas pour lesquels le droit civil n'en avait point établi. On les appelle honoraires, à cause de l'honneur qu'on rendait aux magistrats.

Cinquième division.. On appelle dans un autre sens ces actions des actions civiles, par opposition à celles qui sont appelées criminelles.

Sixième division. Il y a encore des actions civiles dans un autre sens; ce sont celles qui ont une espèce propre dans le droit civil, comme celles qui naissent des contrats nommés, des quasi-contrats, et des délits ordinaires. On les appelle aussi proprement actions di

rectes.

On appelle actions utiles, celles qui n'ont point leur source dans. la stricte raison du droit, mais dans celles de l'équité et de l'utilité, et qu'on oppose aux actions directes. On les appelle aussi actions en fait, in factum.

On les désigne encore par le nom d'actions præscriptis verbis, quand elles naissent de contrats innommés qui ont quelque affinité avec quelqu'un des contrats nommés.

Il y a aussi une action en fait prétorienne, qu'on donne dans les cas qui n'ont point d'affinité avec ceux pour lesquels il en existe d'autres.

Septième division. On appelle directes dans un autre sens, et en tant qu'elles sont opposées à celles qu'on appelle contraires, les actions qui naissent d'une obligation directe, c'est-à-dire de l'o- bligation principale d'un contrat; et actions contraires, celles qui résultent de l'obligation secondaire d'un contrat. Les actions du prêt, du dépôt, etc., en sont des exemples.

Huitième division. Onappelle Actions perpétuelles celles qui ne s'éteignent jamais, suivant les lois du digeste, mais par trente ans - d'après la constitution de Théodose-le-Jeune; et actions temporelles, celles qui ne durent qu'un certain tems, un an par exemple, comme la plupart des actions prétoriennes.

Neuvième et dernière division. Les actions pour lesquelles on observe des formalités solennelles sont appelées actions ordinaires, et celles dans lesquelles on n'en observe pas, actions extraordinaires.

ACTIONES mandare, cedere, céder ses actions, c'est donner à quelqu'un le droit d'exercer les actions qui nous appartiennent, en notre nom, de manière que ce qu'il en retirera lui appartienne en

neat et sibi habeat. Unde is cui ita cessæ sunt actiones, procurator in rem suam dicitur.

ACTOR duplicem in genere habet siguificationem. 1°. Actor est, qui in judicio aliquid petit: le demandeur. Cui opponitar reus, le défendeur.

2o. Actor quoque dicitur qui negotia aliena procurat, servus V. G. negotia domini.

Est et actor municipum; qui negotiis reipublicæ agendis præpositus est. Lib. 3. tit. quod cujusc, univers.

Est et actor tutelæ, quem tutor negotiis tutelæ administrandiş suo periculo præficit. Lib. 26. tit. de tut. et curat. dat.

XVII. ACTUM, factum, gestum, contractum ; in edictis de restitutione in integrum, quod metus causà gestum erit, quod dolo malo factum sive actum sit, quod cum minore 25 annis gestum sit quod cum his actum contractumque sit qui postea capite minuti sunt; item in edicto, quod falso tutore auctore gestum, etc.

« Labeo libro primo prætoris urbani definit; quòd quædam agantur, quædam gerantur, quædam contrahantur. Et actum quidem generale verbum esse, sive verbis sive re quid agatur; ut in stipulatione vel numeratione. Contractum autem, ultro citroque obligationem; quod Græci suvaλrayua vocant, velut emptionemvenditionem, locationem-conductionem, societatem. Gestum, rem significare sine verbis factam (1) ». 7. 19. Ulp. lib. 11. ad ed.

Cæterùm « licet inter gesta et facta, videtur esse quædam subtilis differentia; attamen xera%py51×55 (id est abusivè) nihil inter factum et gestum interest ». 7. 58. Gaius, lib. 24. ad ed. (2) provinc.

de

(1) Ut negotiorum vel tutela gestionem. Cæterùm quamvis hæ sint propriæ horum verborum significationes, quarum Labeo fuit indagator curiosissimus, tamen in edictis sæpè latiùs hæc verba accipiuntur. Hinc V. G. in edicto quod metus causá gestum erit; dicitur gestum, non solùm de re sine verbis factâ, qualis esset numeratio pecuniæ; sed de quocumque actu, quocumque contractu. Pariter, quamvis contractus in suâ propria significatione eas duntaxat conventiones significet ex quibus mutua obligatio nascitur (ut in edicto de capite minutis, in quo verba hæc opponuntur quod cum his actum, contractum, sit; actumque ad ea refertu ex quibus obligatio ex una tantùm parte, contractum ad ea ex quibus utrinque nascitur): tamen alibi hæc vox contractum accipitur pro omni actu ex quo nascitur obligatio; ut in l. 20. ff. de judiciis.

(2) Probabiliter hoc scriptum fuit ad eam partem edicti quæ est de magistro faciendo bonis debitoris : in quo ita habebatur; quæ a magistro facta, acta, gesta erunt, rata habento : 1. 2. §. 1. ff. de curat, bon. dand. de quà re Gaius egit in hoc libro 24 ad edict. ut constat ex l. 16. ff. de reb. auct. jud. possid. Porro, quamvis prætor hæc verba cumulaverit, ut quam

propre ; mais aussi à ses périls et risques. C'est pourquoi celui à qui nous avons ainsi cédé nos actions, est appele procureur dans sa propre affaire.

ACTOR. Ce mot signifie en général deux choses; 1o. celui qui demande quelque chose en jugement, le demandeur, à qui on oppose le défendeur, qu'on nomme reus.

2o. Actor désigne aussi celui qui fait les affaires d'un autre, comme un esclave fait celles de son maître.

On appelle aussi uctor municipum, celui qui est préposé pour faire les affaires de la ville. lib. 3. tit. quod cujuscumq. univ.

Et encore, actor tutelæ, celui que le tuteur a chargé de gérer pour lui et à ses périls, les affaires de la tutelle. lib. 26. tit. de tut. et curat. dat.

XVII. ACTUM, factum, gestum, contractum. On trouve dans les édits sur la restitution en entier, ces expressions : Quod metus causa gestum erit; quod dolo malo factum sive actum sit, quod cum minore 25 annis gestum sit; quod cum his actum contractumque sit qui postea capite minuti sunt; et dans l'édit, quod falsotutore auctore gestum, etc.

<< Labeo dit dans son premier livre du préteur de la ville, que les mots agere, gerere, contrahere, ont chacun un sens différent; que agere a une signification générale dans l'expression et dans le fait, comme la stipulation et la numération réelle; que contrahere exprime une obligation réciproque, que les Grecs appellent

λaya, comme l'achat et la vente, la location active et passive, et la société ; et que gerere indique ce qui est fait sans stipulations ni écrites ni verbales (1) ». 7. 19. Ulp. lib. 11. ad ed.

Au reste, «Quoiqu'il paraisse à la subtilité quelque différence entre gerere et facere, il n'y en a cependant point réellement ». 1. 58. Gaius. lib. 24. ad ed. (1) provinc.

(1) Comme la gestion des affaires ou d'une tutelle. Au reste, quoique ce soient les significations propres de ces mots, suivant Labeo qui s'était fort appliqué à cette science, les édits les emploient souvent dans des sens plus étendus. Par exemple, dans l'édit quod metus causá gestum erit, le mot gestum est employé non seulement pour ce qui est fait sans paroles, comme une numération d'argent, mais encore pour tout acte et tout contrat quelconque. De même, quoique le mot contrat signifie exclusivement des conventions dont résulte une obligation mutuelle, comme dans l'édit de capite minutis, où ces mots quod cum his actum et contractum, sont opposés, c'est-à-dire, où actum se rapporte aux choses dont résulte une obligation pour une seule des parties, et contractum à ce qui produit une obligation réciproque. Cependant ce mot contractum désigne ailleurs tout acte dont naît une obligation, comme dans la l. 20. ff. de judiciis.

(2) Probablement ceci regarde la partie de l'édit où il s'agit de faire administrer les biens d'un débiteur, où on lisait : quæ à magistro facta, acta, gesta erunt, rata habento; 1. 2. §. 1. ff. de curat. bon. dand., dont Gaius a traité dans ce livre 24 sur l'édit, comme le prouve la l. 16. ff. de reb. auct. jud. possid. Enfin, quoique le préteur ait cumulé ces mots, pour De Verb, signif

3

Illud constat quod « verba contraxerunt, gesserunt, non pertinent ad testandi jus ». l. 20. Ulp. lib; 12. ad ed. (1).

ACTUS legitimi generaliter a Gothofredo sic rectè definiuntur : « Solemnia quæcumque hominum negotia, quæ publicè aut pri→ » vatim certo ritu modoque a lege introducto celebrantur ».

Hos quidam æquè generali nomine vocari volunt legis actiones. Verùm probabiliùs dicendum, legis actiones minùs patere; et eos solos actus legitimos continere qui in jure fiunt, ut actiones, adoptio, etc. Generali autem actuum legitimorum appellatione venire præter supradictos, etiam si qui extra jus fiunt modo aliquo solemni ex præscripto legis: ut mancipatio, acceptilatio, stipulatio quælibet, etc.

XVIII. ADDICERE, addictio, idem sonat ac adjudicare, adjudicatio. Dicitur tamen etiam pro vendere, venditio.

ADDICTIO in diem, seu pactum addictionis in diem, est pactum quo in contrahendà emptione-venditione convenit, ut si intra certum tempus meliorem conditionem venditor invenerit, res sit inempta. Lib. 18. tit. de in diem addict.

XIX. ADFINITAS est necessitudo inter unum e conjugibus et alterius cognatos. Adfines vocantur persona hac necessitudine conjunctæ. Unde ita Modestinus.

[ocr errors]

Adfines sunt viri et uxoris cognati: dicti ab eo quòd duæ cognationes quæ diversæ inter se sunt, per nuptias copulantur, et altera ad alterius cognationis finem accedit. Namque conjungendæ adfinitatis causa fit ex nuptiis ». l. 4. §. 3. ff. de grad. et adfin.

Horum nomina, gener, levir, socer, vitricus, etc. infra.

Adfines alio sensu dicuntur (ut in lege XII Tab.) vel confines, vicinorum prædiorum domini.

ADGNASCI suus héres dicitur, qui post testamentum in primum familie testatoris gradum pervenit; sive nascendo, sive succedendo

libet facti speciem comprehenderet; vix est ut aliqua in his differentia statui possit.

(1) Edictum de capite minutis exposuit Ulpianus in hoc libro 12. ut constat ex l. 2. ff. de cap. min. Quo edicto restituit prætor si quid actum contractumque sit cum eo qui postea capite minutus sit. Unde quæri poterat an etiam testamenta quæ capitis minutione infirmata erant, hoc edictum restituat? Et negat Ulpianus ; quia, inquit, hæc verba contraxerunt, gesserunt, non pertinent ad testandi jus. Cæterùm si is cujus adrogatione testamentum infirmatum est, tempore mortis suæ paterfamilias inveniatur, vires recipit testamentum aliâ ratione; scilicet quia rursus factus est paterfamilias, circa testamenti factionem medium tempus non inspicitur. Potest hæc lex ad alias species aptari. Vide Goeddæum ad h. L.

« PreviousContinue »