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Prædia rustica sunt, quæ ad fructus parandos destinata sunt; urbana, , quæ habitationi aut voluptați înserviunt. Unde ita Ulpianus (1):

« Urbana prædia, omnia ædificia accipimus; non solùm ea quæ sunt in oppidis, sed et si fortè stabula sunt (2), vel alia meritoria (3), in villis et in vicis; vel si prætoria (4) voluptati tantùm deservientia: quia urbanum prædium, non locus facit, sed materia (5). Proinde hortos quoque, si qui sunt in ædificiis constituti, dicendum sit urbanorum appellatione contineri. Planè si plurimùm horti in reditu sunt, vinearii fortè, vel etiam olitorii ; magis hæc non sunt urbana ». l. 198. Ulp. lib. 2. de omnib, tribunal.

Diverso aliquatenus sensu, in tractatione de servitutibus prædiorum: «AEdificia omnia, urbana prædia appellamus; etsi in villâ ædificata sint ». Instit. tit. servit. præd. §. 1.

Rustica verò, quæ in nudo solo consistunt,

PRADO est possessor malæ fidei.

PRÆFECTUS prætorio, urbi; majores magistratus, vide suis titulis, lib. 1.

de quibus

PRÆJUDICIA dicuntur, quæ ante exerceri debent. Hoc sensu præjudiciales, sunt actiones de státu alicujus persona; putà, an sit liber, an filius. Præjudicialis exceptio illa dicitur, quâ actio tantisper excluditur; ne per eam præjudicium fiat alteri majori cognitioni quæ simul concurrit, ideoque ante judicanda est.

Præjudicium alio sensu sumitur, pro præsumptione; item pro læsione quæ alicui irrogatur.

PRELEGATUM, quod uni ex heredibus præter partem hereditariam relinquitur. Vide et infra relegata dos.

PRÆPOSTERE, stipulationes, conditiones, etc. quæ obligationem constituunt ante eventum ex quo eam pendere volunt. Et ideo • tanquam absurda non valent; V. G. si navis cras venerit, hodiè dabis. De quibus lib. 45. tit. de verb. oblig. n. 103 et seq.

(1) Ad orationem Şeveri pertinere quod sequitur rectè observat Cujacius, quà nempe prædia minorum rustica et suburbana distrahi prohibebantur, cum contrà urbana distrahi necesse esset jure Pandectarum,

(2) Logis, hôtelleries.

(3) Diversoria, fullonica V. G. vel quælibet alia quæ mercede locantur; ita dicta a mercendo.

(4) Maisons de plaisance,

(5) Et destinatio,

Les héritages appelés rustica, sont ceux qui sont destinés à produire des fruits. Ceux qu'on appelle urbana sont ceux qui ne sont disposés que pour servir d'habitation, ou donner de l'agrément; se qui fait dire à Ulpien (1) :

«Nous appelons prædia urbana, non seulement tous les édifices de ville, mais encore les hôtelleries (2), ou maisons de cette espèce (3) dans les villages et les bourgs, et les maisons de plaisance en campagne (4), parce que ce n'est pas le lieu qui rend l'édifice urbanum, mais la qualité de cet édifice (5). C'est pourquoi, s'il y a des jardins derrière ces bâtimens, ils sont de la même nature; ce qui ne serait pas vrai, si ces jardins étaient plantés en vignes ou en oliviers, parce qu'ils seraient plutôt considérés comme productifs que comme jardins d'agrément ». l. 198. Ulp. lib. 2. de omnib. tribunal.

Dans un sens un peu différent, en traitant des servitudes rurales, « nous appelons prædia urbana tous les édifices, même ceux qui sont bâtis dans les campagnes ». Instit. de servit. præd. §. 1. Mais on appelle prædia rustica ceux qui consistent seulement

en terres.

PREDO. C'est un possesseur de mauvaise foi.

PREFECTUS prætorio, urbi. C'étaient les premiers magistrats. Voy, leurs titres, lib. 1.

ou

PREJUDICIA. On appelle præjudicia tout ce qui doit être proposé d'abord, C'est en ce sens que les actions concernant l'état d'une personne dont il s'agit de savoir si elle est un fils de famille un homme libre, sont appelées præjudiciales. On appelle exceptio præjudicialis, l'exception par laquelle une action est suspendue; afin que cette exception ne porte pas préjudice à une action principale en concurrence, elle doit être préalablement jugée.

Præjudicium est mis, dans un autre sens, pour præsumptio. Il est même mis pour la lésion faite à quelqu'un.

PRELEGATUM. C'est le legs fait à un des héritiers, outre sa portion héréditaire. Voy. ci-après relegata dos.

PRÆPOSTERÆ, stipulationes, conditiones, etc. C'est ainsi qu'on appelle des stipulations et des conditions qui imposent une obligation avant l'événement dont on veut que cette obligation dépende. Ces stipulations et ces conditions sont nulles comme

(1) Cujas observe, avec raison, que ce qui suit appartient à la loi de Sévère, qui défendait de vendre les fonds de terre des mineurs, soit de la campagne ou des faubourgs, puisque le droit des Pandectes ordonnait au contraire de vendre ceux de la ville.

(2) Logis, hôtelleries.

(3) Les auberges, les fouleries, par exemple, et tout ce qui pouvait être loué, ainsi appelé a mercendo.

(4) Maison de plaisance.

(5) Et sa destination.

CLXXIV. PRÆSCRIBERE præter vulgarem et grammaticam significationem, sæpiùs in jure sumitur pro exceptionem opponere. Inò, præscriptio idem est ac exceptio.

Præscriptio longi temporis, est exceptio quâ is qui decem annis inter præsentes aut viginti inter absentes fundum bonâ fide possedit, vindicationem hujus fundi excludit. Longissimi verò temporis ea dicitur, quâ actiones personales quæ olim perpetuæ erant, post spatium triginta annorum ex quo competere cœperunt, excluduntur; ex Theodosii constitutione. Vide lib. 41. tit. de usurp. et usucap. n. I, et appendicem ad finem ejusdem libri.

PRESENS obligatio, idem ac pura; quæ nec diem habet nec conditionem.

Præsens pecunia, argent comptant.

PRESES, proconsul; passim.

«Præsidis nomen generale est. Eoque et proconsules, et legati Cæsaris et omnes provincias regentes (1) licet senatores sint (2), præsides appellantur ». 7. 1. ff. de offic. præsid.

At «proconsulis appellatio, specialis (3) est ». d. l. x.

:

PRÆSTARE casum, culpam, factum alicujus, est damnum quod ex culpâ, aut casu, factove alicujus contingeret, in se recipere.

Præstationes vocantur, quæcumque alter contrahentium alteri invicem præstare debet.

PRESUMPTIO est argumentum, quo ex eo quod plerumque fit, colligitur rem ita se habere donec contrarium probetur. Vide exempla lib. 22. tit. de prob. et præsumpt. sect. 2. Quædam tamen sunt præsumptiones, quæ probationem in contrarium non admittunt; quas interpretes vocant juris et de jure.

CLXXV. PRÆTERITI liberi dicuntur, qui neque heredes nec exheredes scripti sunt. Hinc præteritio.

PRÆTOR Sæpe sumitur, non solùm pro prætore qui Romæ jus dicit; sed pro quovis magistratu qui jurisdictioni alicui præest, sive Romæ, sive in provinciis.

(1) Putà, præfectus augustalis, etc.

(2) Præsides enim propriè dicti, ex equestri tantùm ordine mittebantur. Vide lib. 1. tit. de offic. præsid. n. 1.

(3) Rectoribus provinciarum quæ proconsulares sunt.

absurdes; telle est celle par laquelle on dirait: Si tel vaisseau arrive demain, vous me donnerez telle chose aujourd'hui. Voy. lib. 45. tit. de verb. oblig. n. 103. et seq.

CLXXIV. PRESCRIBERE. Outre sa signification vulgaire et grammaticale, ce mot est souvent pris dans le droit pour exceptionem opponere. Præscriptio est même synonyme de exceptio.

Præscriptio longi temporis. C'est l'exception par laquelle celui qui a possédé de bonne foi un fonds de terre pendant dix ans entre présens, et pendant vingt ans entre absens, en repousse la revendication. La prescription longissimi temporis est l'exception qui, d'après la constitution de Théodose, repousse les actions personnelles, autrefois perpétuelles, après l'espace de trente ans, à compter du jour qu'on a pu les exercer. Voy. lib. 41. tit. de usurpat. et.usucap. n. 1, èt l'appendice à la fin de ce même livre.

PRESENS obligatio. C'est une obligation pure, c'est-à-dire, sans jour ni condition.

Præsens pecunia, argent comptant.

PRESES, proconsul, se trouvent souvent.

« Le mot præses est un mot général. C'est pourquoi on appelle præsides les proconsuls, les lieutenans de l'empereur, et tous ceux qui gouvernent des provinces (1), quoiqu'ils soient sénateurs (2)». l. 1. ff. de offic. præsid.

Mais « la dénomination de proconsul est une dénomination spéciale (3) ». d. l. 1.

d'un

PRÆSTARE casum, culpam; factum alicujus; c'est se charger de ce que peut craindre quelqu'un à l'occasion d'une faute, fait ou d'un accident.

On appelle præstationes ce que l'un et l'autre de deux contractans se doivent respectivement en vertu de leur convention.

PRESUMPTIO. C'est un argument par lequel on conclut de ce qui se fait ordinairement, de quelle manière doit s'être faite la chose dont il est question, jusqu'à ce que le contraire soit prouvé. Voyez-en des exemples lib. 22. tit. de prob. et præsumpt. sect. 2. Il y a cependant des présomptions qui ne souffrent pas la preuve du contraire, et que les interprètes appellent juris et de jure.

CLXXV. PRÆTERITI. On appelle ainsi les enfans qui ne sont nommés dans un testament ni comme héritiers ni comme déshérités. De là le mot præteritio.

PRÆTOR. Ce mot désigne souvent, non seulement le préteur qui rend la justice à Rome, mais encore le magistrat quelconque qui préside un tribunal, soit à Rome, soit dans les provinces.

(1) Comme le préfet impérial.

(2) Car les présidens, proprement dits, étaient tirés de l'ordre des che valiers. Voy. lib. 1. tit. de off. præs. n. 1.

(3) Aux gouverneurs des provinces qui sont proconsulaires.

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Prætorum jus, idem quod honorarium; quod ex prætorum edictis descendit.

Prætoriæ actiones vel stipulationes; pignus prætorium. Vide actio, stipulatio, pignus, suis locis.

Prætorius tutor, id est a magistratu datus.

PRETORIUM, domus in villis habitationi patrisfamilias destinata : le château.

PREVARICARI, prævaricator.

« Prævaricator est, quasi varicator, qui diversam partem adjuvat proditâ causâ suâ. Quod nomen Labeo a variâ certatione tractum ait. Nam qui prævaricatur, ex utrâque parte constitit, quinimo ex alterâ ». l. 1. ff. de prævaric.

« Is autem prævaricator propriè dicitur, qui publico judicio accusaverit ». d. l. 1. §. 1.

Per abusionem tamen, prævaricatoris appellatio trahitur interdum et ad advocatos: qui, sive in publico sive in privato judiciò clientis sui causam prodant, extra ordinem puniuntur ut prævaricatores. Vide lib. 47. tit. de prævaricat. n. 2 et 3.

CLXXVI. PRAGMATICI vocabantur, qui juris responsa actionumque formulas indoctis eausarum oratoribus subministrabant. A jurisconsultis eos distinguit Kalvinus; quòd illi de jure certo hi de jure dubio et de conjecturâ voluntatis responderent.

Pragmaticæ sanctiones; principum rescripta de negotiis alicujus universitatis, ex consilio pragmaticorum virorum; id est, jurisperitorum emissa.

PRATUM, «in quo ad fructum percipiendum falce duntaxat opus est; ex eo dictum quòd paratum sit (1) ad fructum capiendum ». 1. 31. Ulp. lib. 18. ad ed.

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PRECARIUM «<est quod precibus petenti utendum (possidendumve) conceditur, tamdiu quamdiu is qui concessit, patitur ». 1. 1. ff. de precar.

Hinc rogare precario, dare seu concedere precario, habere precario. Vide supra possessio.

CLXXVII. PRECES frequenter pro supplici libello : une requête..

PRIMIPILI centurio (cujus frequenter in jure mentio) videtur fuisse primus centurio, ad quem negotiorum legionis et æris

(1) Unde etiam prata antiqui parata dixere: Plin. hist. nat. XVIII. 5. Eadem etymologia apud Varronem de ling. lat. IV. 4. Prata dicta ab eo quòd sine opere parata. Idem de re rust. I. 7. Et apud Columell. II. 17. Porro ex inscriptione legum 1, 3, 5, 9, 27, et aliarum ff. ad leg. Aquil, evidens est hoc referri ad tractatum de lege Aquiliâ, quâ tenetur qui segetem immaturum pratumve immaturum secuerit.

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