Œuvres complètes de H. Rigault: Études littéraires et morales

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Page 117 - Il n'ya que les grands cœurs qui sachent combien il ya de gloire à être bon. Ne me laisse point en un désert où il n'ya aucun vestige d'homme...
Page 42 - Quand on entend dire à Montaigne qu'il ya plus de différence de tel homme à tel homme , que de tel homme à telle bête , on a pitié d'un si bel esprit ; soit qu'il dise sérieusement une chose si ridicule, soit qu'il raille sur une matière qui d'elle-même est si sérieuse. Y at-il un homme si stupide qui n'invente du moins quelque signe pour se faire entendre ? Y at-il une bête si rusée qui ait jamais rien trouvé?
Page 99 - ... ans par tout le monde, ils ne peuvent s'empêcher de dire que Dieu est trop bon essentiellement pour être l'auteur d'une chose aussi pernicieuse que les religions positives; qu'il n'a révélé à l'homme que le droit naturel, mais que des esprits ennemis de notre repos sont venus de nuit semer la zizanie dans le champ de la religion naturelle, par l'établissement de certains cultes particuliers, qu'ils savaient bien qui seraient une semence éternelle de guerres, de carnages et d'injustice?.
Page 438 - J'appris du prince... Je conseillai, je prévis le bien, le mal. Son amour-propre se satisfait ainsi : il étale son esprit devant le lecteur, et le désir qu'il a de se montrer penseur ingénieux le conduit souvent à bien penser. De plus, dans ce genre d'histoire il n'est pas obligé de renoncer à ses passions, dont il se détache avec peine.
Page 437 - François a été dans tous les temps, même lorsqu'il étoit barbare, vain, léger et sociable. Il réfléchit peu sur l'ensemble des objets ; mais il observe curieusement les détails, et son coup d'œil est prompt, sûr et délié : il faut toujours qu'il soit en scène, et il ne peut consentir, même comme historien, à disparoître lout-à-fait. Les mémoires lui laissent la liberté de se livrer à son génie.
Page 74 - Une écluse du canal qui joint les deux mers, un tableau du Poussin, une belle tragédie, une vérité découverte, sont des choses mille fois plus précieuses que toutes les annales de cour, que toutes les relations de campagne.
Page 513 - Helvétius ont été d'avance l'expression des innovations sociales écloses dans la décrépitude du dernier siècle, la littérature actuelle, que l'on attaque avec tant d'instinct d'un côté et si peu de sagacité de l'autre, est l'expression anticipée de la société religieuse et monarchique qui sortira sans doute du milieu de tant d'anciens débris, de tant de ruines récentes.
Page 98 - Ne vous y trompez pas, s'écrie-t-il en s'adressant aux persécuteurs, vos triomphes sont plutôt ceux du déisme que ceux de la vraie foi. Je voudrais que vous entendissiez ceux qui n'ont d'autre religion que celle de l'équité naturelle. Ils regardent Votre conduite comme un argument irréfutable; et lorsqu'ils remontent plus haut, et qu'ils considèrent les ravages et les violences sanguinaires que •votre religion catholique a commises pendant six ou...
Page 511 - COMME un vain rêve du matin, Un parfum vague, un bruit lointain, C'est je ne sais quoi d'incertain Que cet empire ; Lieux qu'à peine vient éclairer Un jour qui, sans rien colorer, A chaque instant près d'expirer, Jamais n'expire. Partout cette demi-clarté Dont la morne tranquillité Suit un crépuscule d'été, Ou de l'aurore, Fait pressentir que le retour Va poindre au céleste séjour, Quand la nuit n'est plus, quand le jour N'est pas encore...
Page 82 - On m'a porté sur votre v. compte des plaintes qui ne vous font pas honneur : « vous maltraitez les Huguenots , vous en cherchez les « moyens , vous en faites naître les occasions : cela n'est

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