La Foudre, Volume 2

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Popular passages

Page 417 - Le Lapin de La Fontaine. JE m'étais ennuyé long-temps, et j'en avais ennuyé bien d'autres. Je voulus aller m'ennuyer tout seul. J'ai une fort belle forêt : j'y allai un jour , ou, pour mieux dire, un soir, pour tirer un lapin. C'était à l'heure de l'affût. Quantité de lapereaux paraissaient , disparaissaient, se grattaient le nez, faisaient mille bonds, mille tours, mais toujours si vite, que je n'avais pas le temps de lâcher mon coup. Un ancien, d'un poil unpeu plus gris, d'une allure plus...
Page 418 - Ce sont des lapins géomètres, politiques, philosophes; que sais-je ? d'autres qui ne parlent qu'allemand ; d'autres qui parlent un français que je n'entends pas davantage. Si je sors de mon trou pour passer chez quelque gent voisine, c'est de même; je ne comprends plus personne. Les bêtes d'aujourd'hui ont tant d'esprit ! Enfin, vous le dirai-je ? à force d'en avoir, ils en ont si peu, que notre vieux âne en avait davantage que les singes de ce temps-ci.
Page 71 - ... qu'autrement étant lié dans ses opérations et n'inspirant point de respect, il est plus nuisible qu'utile. Je recommande à mon fils d'avoir soin de toutes les personnes qui m'étaient attachées...
Page 417 - Oh! je vous avoue que je fus saisi d'étonnement. . .Je n'avais jamais tiré qu'à la guerre sur des animaux qui parlent. " Je n'en ferai rien, lui dis-je ; tu es sorcier, ou je meure. — Moi ! point du tout, me répondit-il ; je suis un vieux lapin de La Fontaine." Oh ! pour le coup, je tombai de mon haut. Je me mis à ses petits pieds : je lui demandai mille pardons et lui fis des reproches de ce qu'il s'était exposé. "Eh ! d'où vient cet ennui de vivre?
Page 111 - J'aperçois un enfant qui dort au sein des flots, Comme on dort au sein de sa mère ! « Il sommeille; et, de loin, à voir son lit flottant, On croirait voir voguer sur le fleuve inconstant Le nid d'une blanche colombe. Dans sa couche enfantine, il erre au gré du vent; L'eau le balance, il dort, et le gouffre mouvant Semble le bercer dans sa tombe ! « II s'éveille ; accourez, ô vierges de Memphis ! Il crie...
Page 111 - Que dis-je ? si j'en crois mes regards indécis, C'est la barque d'Hermès ou la conque d'Isis, Que pousse une brise légère. Mais non : c'est un esquif où, dans un doux repos, J'aperçois un enfant qui dort au sein des flots, Comme on dort au sein de sa mère.
Page 111 - Mon père les proscrit ; mon père est bien cruel De proscrire ainsi l'innocence ! Faible enfant ! ses malheurs ont ému mon amour, Je veux être sa mère : il me devra le jour, S'il ne me doit pas la naissance.
Page 70 - Je pardonne de tout mon cœur à ceux qui se sont faits mes ennemis , sans que je leur en aie donné aucun sujet , et je prie Dieu de leur pardonner...
Page 237 - La Vendée! Qui peut m'y conduire? Le roi d'Angleterre! « Insistez de nouveau sur cet article. Dites aux ministres...
Page 17 - HYMNE A L'ÊTRE SUPRÊME. Source de vérité , qu'outrage l'imposture , De tout ce qui respire éternel protecteur, Dieu de la liberté, père de la nature, Créateur et conservateur ; O toi , seul incréé , seul grand , seul nécessaire , Auteur de la vertu , principe de la loi , Du pouvoir despotique immuable adversaire ! La France est debout devant toi. Tu posas sur les mers les fondements du monde ; Ta main lance la foudre , et déchaîne les vents; Tu luis dans ce soleil dont la flamme féconde...

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