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Italien,

1866.

No. 2483. indique assez dans quel sens peuvent être utilement employés les efforts généreux 11. Januar des Puissances qui voudraient voir une véritable réconciliation s'opérer entre l'Italie et l'Autriche. En attendant, ai-je ajouté, l'amélioration de fait des relations commerciales entre les deux États dépend entièrement de l'Autriche, par une conséquence, déjà signalée par nous, du Traité austrosarde de 1851, dont nous ne contestons en aucune façon le caractère obligatoire. L'Autriche, en dehors de toute question politique, a le droit, nous ne l'avons jamais méconnu, de nous demander aux termes de l'article 15 de la Convention de 1851 l'application du traitement de la nation la plus favorisée, en offrant dans des formes convenables la réciprocité au Royaume d'Italie. J'ai donné à M. le baron de Malaret l'assurance que notre manière de voir est restée exactement la même. Le Gouvernement français est donc en mesure de porter à la connaissance de l'Autriche, en tant qu'il pourra lui convenir de le faire, qu'il n'a tenu qu'à elle de ne pas cesser de jouir des bénéfices de l'article 15 du Traité de 1851, et qu'elle n'a, pour les obtenir effectivement, qu'à les demander en se déclarant prête à remplir envers l'Italie les conditions de réciprocité requises. ¶ Quant à la forme dans laquelle devrait se passer cet arrangement, ou pour mieux dire cet acte d'exécution pure et simple d'un Traité actuellement existant, M. le baron de Malaret a paru penser que le moment pourrait venir bientôt pour le Gouvernement du Roi d'examiner ce qu'elle doit être, au point de vue de la juste dignité de l'Italie. Je me suis réservé de m'en occuper lorsque quelque nouvelle communication de S. E. M. Drouyn de Lhuys viendrait rendre cet examen opportun. ¶ Agréez, etc.

No. 2484.

La Marmora.

No. 2484.
Italien,

1866.

ITALIEN.

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Min. d. Ausw. an den Königl. Gesandten in Paris. Weitere Unterredung mit dem Französischen Gesandten über die handelspolitischen Beziehungen zu Oesterreich.

Monsieur le Ministre,

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Florence, 28 janvier 1866. Dans une conversation que je viens d'avoir 28. Januar avec M. le Ministre de France, touchant le désir manifesté par l'Autriche de rentrer avec l'Italie dans le régime commercial consacré par le Traité austro-sarde de 1851, j'ai eu l'occasion de m'expliquer sur la forme qui devrait être donnée à l'application réciproque entre les deux pays du traitement de la nation la plus favorisée. Pour déterminer la marche qui doit être suivie dans cette circonstance, il suffit de préciser exactement la situation: c'est ce que j'ai fait dernièrement encore dans la dépêche que je vous ai adressée le 11 de ce mois. ¶ Si l'article 15 du Traité de 1851, qui confère aux Parties contractantes la faculté de réclamer le traitement réciproque de faveur, n'a pas reçu d'application effective dans le royaume d'Italie: si nous n'avons pas étendu successivement à l'Autriche les bénéfices des Traités de commerce conclus par nous après 1859, comme l'article 15 autorisait l'Autriche à nous le demander, c'est que cette

Italien,

1866.

demande n'a jamais été faite; c'est que, loin d'être disposée à offrir la réciprocité, No. 2484. l'Autriche a voulu, au détriment de ses intérêts comme des nôtres, introduire 28. Januar jusque dans les relations économiques des deux pays des fictions politiques d'après lesquelles des frontières de douanes aujourd'hui disparues étaient encore censées exister en Italie, ce qui entraînait comme conséquence l'application en Autriche de traitements divers et de juridictions consulaires différentes aux provenances italiennes. C'est donc uniquement de l'Autriche et non de l'Italie que viennent les obstacles à l'application du Traité de 1851, remis en vigueur par le Traité du Zurich. Il n'est pas besoin, en effet, de faire remarquer que nous n'avons jamais songé, en Italie, à imiter cette manière d'agir, ni à méconnaître au nom de nos principes, comme il a plu à l'Autriche de le faire au nom des siens, la réalité de la situation de fait. Il appartient en conséquence à l'Autriche de supprimer ces obstacles, en demandant au Royaume d'Italie le traitement de faveur et en lui offrant la réciprocité. Cette demande devrait naturellement être faite directement au Gouvernement du Roi; car il serait étrange qu'après avoir fait faire sans intermédiaire et par un fonctionnaire subalterne, auprès du Ministère Royal des Finances, il y a quatre mois, une démarche que je me bornerai à qualifier d'irrégulière, pour obtenir le traitement de faveur en Lombardie et en Sardaigne, le Gouvernement autrichien jugeât avoir besoin de se retrancher aujourd'hui derrière une tierce Puissance pour renouveler sa démarche dans des termes plus acceptables. Nous avons aussi le droit de nous attendre que le Gouvernement de l'Empereur d'Autriche, en s'adressant au Gouvernement du Roi d'Italie, sentira qu'il est convenable qu'il s'abstienne de toute réserve ou restriction à l'égard de la constitution actuelle du Royaume et de la Souveraineté qui le régit. Les offres de réciprocité qui seraient faites à l'appui de cette demande devraient, d'autre part, être sérieuses et réelles. Toute différence de traitement, dans le fond et dans la forme, devrait être abolie en Autriche pour les provenances italiennes quelles qu'elles soient, et à cet effet il devrait être fait mention exclusivement du Royaume d'Italie et de l'Administration italienne dans les dispositions et notifications des autorités impériales ayant trait aux rapports commerciaux de droit ou de fait du Royaume avec l'Empire. Le régime consulaire étant l'une des parties essentielles et la garantie même de relations commerciales régulières et sûres, et l'application du traitement de faveur en Autriche ne pouvant que demeurer illusoire pour notre commerce tant que des juridictions consulaires conférées par des souverains déchus empiéteront sur la juridiction. consulaire italienne, tout désordre à cet égard devrait cesser au moyen du retrait du titre de juridiction que possèdent encore de prétendus agents consulaires d'États qui ont cessé d'exister. ¶ Tels sont les éclaircissements que j'ai donnés en substance à M. le baron de Malaret sur les conditions qui devraient être remplies pour la régularité des nouveaux rapports commerciaux entre l'Autriche et l'Italie. Nous ne mettons pas, vous le voyez, d'autre condition à la reprise du traitement réciproque de faveur, sinon que l'Autriche se décide à user envers nous des mêmes procédés dont nous usons actuellement envers elle; c'est assez dire que le bien-être des populations intéressées et le soin de notre dignité sont nos seuls mobiles. Si Son Excellence M. Drouyn de Lhuys fait part de ces

No. 2484. indications au Cabinet de Vienne, qui aura pu les trouver d'ailleurs

Italien,

1866.

par lui-même 28. Januar en examinant de près l'état de la question, les bons offices de la France auront fait leur œuvre, et l'Autriche, complètement éclairée sur la voie qui lui est ouverte, prendra telles résolutions qu'il lui conviendra. Nous souhaitons que ces résolutions soient telles que le voudraient les besoins économiques des populations intéressées, bien que les avantages d'ordre secondaire qui en résulteront ne puissent rien ôter à l'urgence des questions bien autrement graves dont la solution intégrale est une nécessité pour l'Italie. ¶ Agréez, etc.

No. 2485.

La Marmora.

No. 2485.

Italien,

1866.

ITALIEN.

Min. d. A. an den Königl. Gesandten in Berlin. bigung des Generals Govone in besonderer Mission.

Beglau

Florence, 9 mars 1866.

Monsieur le Ministre, M. le général Govone, qui vous remettra cette 9. März lettre, est chargé de remplir auprès du Gouvernement prussien une mission d'une importance spéciale. Il possède l'entière confiance du Roi et de son Gouvernement, et je vous prie, Monsieur le Ministre, de le présenter à ce titre à Son Excellence M. le comte de Bismarck, et, selon les circonstances, à Sa Majesté le Roi Guillaume. ¶ M. le général Govone connaît les vues du Gouvernement du Roi sur la situation respective de la Prusse et de l'Autriche. Vous le savez, Monsieur le Ministre, nos résolutions dépendent de celles que la Prusse pourra prendre, des engagements qu'elle est disposée à contracter, de la portée enfin du but qu'elle poursuit. Si la Prusse est prête à entrer avec décision et à fond dans une politique qui assurerait sa grandeur en Allemagne; si, en présence de la persistance de l'Autriche à suivre une politique d'hostilité envers la Prusse et envers l'Italie, la guerre est une éventualité réellement acceptée par le Gouvernement prussien; si l'on est disposé enfin à Berlin à prendre avec l'Italie des accords effectifs en vue de buts déterminés, nous croyons le moment venu pour la Prusse de ne pas tarder davantage à s'en ouvrir franchement avec nous, et nous sommes prêts à entrer avec elle dans un échange de communications qui lui donnera lieu d'apprécier combien nos dispositions sont sérieuses. ¶ Le but de la mission de M. le général Govone est de s'assurer des combinaisons militaires que, par suite de la situation politique actuelle, le Gouvernement de Sa Majesté le Roi de Prusse pourrait vouloir concerter avec nous pour la défense commune. Les membres du Cabinet de Berlin, ou les personnages de la Cour qui seraient appelés par Sa Majesté le Roi ou par Son Excellence le Président du Conseil à entrer en rapport avec M. le général Govone, pourront (vous ea donnerez l'assurance formelle à qui il appartiendra) s'expliquer avec lui avec toute la clarté et la précision que l'objet de cette mission comporte, et avec la certitude de l'importance particulière que nous attacherons à ce qui nous sera transmis par son intermédiaire. Vos bons offices et vos indications éclairées,

Monsieur le Ministre, seront très-utiles à M. le général Govone, et je vous prie de les lui prêter sans réserves. Il n'ignore pas, de son côté, quelle autorité personnelle vous appartient et combien vos conseils méritent de considération. Les qualités distinguées de M. le général Govone et les missions qu'il a déjà remplies me sont une garantie de plus pour que cette mission atteigne le but qui lui est assigné, et qui consiste, comme je viens de vous le dire, à établir avec netteté la situation respective de l'Italie et de la Prusse, en présence des complications qui s'annoncent pour l'Europe. ¶ Agréez, etc.

La Marmora.

No. 2483.

Italien,

9. März

1866.

No. 2486.

Auftrag,

ITALIEN. — Min. d. Ausw. an den Königl. Gesandten in Berlin.
in Verbindung mit dem General Govone ein Bündniss mit Preussen ab-

zuschliessen.

(Auszug.)
(Uebersetzung.)

Florenz, 3. April 1866.

Herr Minister!... Die Regierung des Königs ermächtigt Ew. Herrlichkeit und den General Govone, mit der Regierung Sr. Maj. des Königs von Preussen ein Uebereinkommen (accordo) auf folgenden Grundlagen abzuschliessen Die beiden Souveraine, von dem Wunsche beseelt, die Bürgschaften des allgemeinen Friedens zu befestigen, indem sie den Bedürfnissen und gerechten Bestrebungen ihrer Nationen Rechnung tragen, würden ein Bündniss abschliessen, das zum Zwecke hätte: 1) entstehenden Falles durch Waffengewalt die Vorschläge aufrecht zu halten, welche von Sr. Preussischen Majestät bezüglich der Reform der Bundesverfassung in einem den Bedürfnissen der Nation entsprechenden Sinne gemacht worden sind; 2) die Cession der Oesterreich unterworfenen Italienischen Gebiete an das Königreich zu erwirken. ¶ Piemont begann 1859 das Werk der Befreiung der Italienischen Erde mit dem edlen Beistande Frankreichs. Wir wünschen, dass dieses Werk in nicht zu ferner Zukunft von Italien vollendet werde, vielleicht in einem Unabhängigkeitskriege, der an der Seite derjenigen Macht gekämpft würde, welche die Zukunft des Deutschen Volkes vertritt, im Namen eines identischen Nationalitäts-Princips. Unter den Lösungen, welche, zumal in diesen letzten Zeiten, für die Venetianische Frage vorgeschlagen wurden, würde diese besser als jede andere uns gestatten, in der Logik unserer politischen und internationalen Situation zu verbleiben und unsere natürlichen Allianzen, auch die entferntesten, zu wahren. Wir werden überdies erfreut sein, Preussen im Widerstande gegen die Plane des Oesterreichischen Kaiserthums zu unterstützen, indem dasselbe sich entschieden an die Spitze der Deutschen National-Partei stellt, jenes Parlament einberuft, das seit so vielen Jahren Gegenstand der Wünsche der Nation war, und für Deutschland, so wie es in Italien geschah, den Fortschritt der freisinnigen Institutionen mittelst Ausschliessung Oesterreichs sichert. Genehmigen etc. La Marmora.

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No. 2487.

No. 2487.
Italien,

1866.

ITALIEN.

Min. d. Ausw. an die diplomatischen Vertreter im Auslande. Die feindselige Haltung Oesterreichs und die dadurch hervorgerufenen Vertheidigungsmassregeln betreffend.

(Uebersetzung.)

Florenz, 27. April 1866.

Herr Minister! Ew. Herrlichkeit ist bekannt, wie in den jüngstver27. April flossenen Zeiten die Aufmerksamkeit der Königlichen Regierung und des Parlamentes hauptsächlich auf die Ordnung der inneren Verwaltung, sowie ganz besonders auf die in den Finanzen einzuführenden Verbesserungen und Ersparnisse gerichtet war. Die Massregeln, welche getroffen worden waren, die Lasten zu mindern, waren in der letzten Zeit bezüglich des Heeres so weit gediehen, als es der normale Friedensfuss gestattete; die Königliche Regierung hatte sich überdies bewogen gefunden, die Operationen der gewöhnlichen Aushebung des Jahres 1866 provisorisch auszusetzen, als ernste Verwickelungen zwischen Preussen und Oesterreich eintraten. Die Regierung des Königs, ohne im Geringsten die Bedeutung der drohenden Ereignisse zu verkennen, glaubte doch nicht das Land seiner Aufgabe der Consolidirung im Innern entziehen zu dürfen und beschränkte sich darauf, diejenigen wesentlichen Massregeln zu ergreifen, welche die Klugheit jeder Regierung in ähnlichen Fällen auferlegt. Daher musste sie natürlich die seit einigen Monaten gestatteten ausnahmsweisen Einschränkungen auf den Friedensfuss widerrufen und zulassen, dass die Aushebungen in der gewohnten Weise erfolgten. Für Jedermann war es ein Leichtes zu constatiren, dass keinerlei Truppenzusammenziehungen in Italien stattfanden und dass die Reserveclassen und die beurlaubten Mannschaften nicht unter ihre Fahnen zurückberufen wurden. Es herrschte ununterbrochen die vollkommenste Ruhe unter unserer Bevölkerung; von Seiten Privater war nicht der geringste Anfang zu Vorbereitungen wahrzunehmen, welche darauf hingezielt hätten, directe Angriffe auf die angrenzenden Gebietstheile zu unternehmen. In diesem Zustand der Ruhe und Zurückhaltung und gerade in demselben Augenblicke, in welchem man allerwärts erwartungsvoll einer Entwaffnung entgegensah, über welche sich die Cabinette von Berlin und Wien geeinigt zu haben schienen, geschah es, dass Italien plötzlich directen Drohungen von Seiten Oesterreichs ausgesetzt war. Das Wiener Cabinet stellte in officiellen Documenten die wahrheitswidrige Behauptung auf, dass in Italien Truppenzusammenziehungen und Einberufungen der Reserve stattfänden und nahm aus diesen ungegründeten Voraussetzungen Veranlassung, seine Rüstungen fortzusetzen. Die Oesterreichische Regierung beschränkte sich nicht auf solche Beschuldigungen, mit welchen sie selbst Italien in ihren Streit mit Preussen hineinzog; sie dehnte vielmehr ihre Kriegsrüstungen aus und verlieh ihnen auf Venetianischem Gebiet einen für uns offenbar feindlichen Charakter. ¶Vom 22. an betrieb man im ganzen Reiche die Einberufung aller Reserveclassen mit dem grössten Eifer, die Regimenter der militärischen Grenzen werden unter die Waffen gerufen und gegen die Venetianischen Grenzen vorgeschoben. ¶ In den letztern namentlich nehmen die kriegerischen Massregeln mit ausser

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