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Mattel. Entro dunque, e con umil afpetto.
Ivi adoro la tua Maeftà.

V.

Ah, che corro per lubrica via,
E il nemico mi veggo vicino;
Tu mi reggi, che il giufto cammino
Non fmarrifca, o vacilli il mio piè.

Di chi poffo fidar ne' perigli?
Un fol core non trovo fincero:
Con me tutti fon perfidi: il vero
Ne' lor labbri fi cerca, e mon v'è,

VI.

Qual aperta voragin profonda
Futto abforbe, confuma, e divora,
Tal la bocca de' perfidi è ancora,
E mai fazia non è d'ingojar.

Come contro di un mifero oppreffo,
Come aguzzan le lingue mordaci!
Tu Signore gli tolleri, e taci!

Tant' orgoglio non vieni a domar?

VII.

Gli condanna, che perfidi fono

Fa, che vano riefca il disegno,

No, non mertan le colpe perdono,
Vadan pure lontani di te.

Troppo, ah troppo t'irritano a fdegno,
Tai non fono quei giusti, di cui
Sei tu fola difefo, e foftegno,
E altra fpeme per loro non v'è.

VIII.

Del tuo braccio coverti dall'ombra '
Godan quefti ficuri, e contenti,
Traggan fempre felici i momenti,
Le tue glorie cantando, o Signor!

Ed in darze feftive, e carole
Vedrò intorno già scioglier le piante,
Ogni giusto, ch'è fido, ch'è amante
Del tuo nome, che brama il tuo onor.

IX.

Troppo è vero, che al giufto, che al pio
Le ore, e i giorni fai fcorrer felici,
E la piena de' tuoi beneficj

Sul fuo capo vuoi fempre verfar.

La tua grazia, l'amico favore, Come fcudo lo cinge d'intorno: Ei fi copre: nè il forte fuo core Lancia ò dardo può mai penetrar.

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Mattei.

Duche'.

Duche'.

Joseph Francois Duche', geb. 1668, geft. 1704, ges hört zwar nicht zu den französischen Dichtern vom ersten Range; indeß verdienen manche lyrische, und einige lyrischdramatische Stücke von ihm noch immer Aufmerksamkeit `und Beifall. Die meisten Hymnes, Cántiques und Histoires Pieuses, die man von ihm hat, und darunter freilich manche mittelmäßige find, schrieb er für die klösterliche Erziehungss anstalt zu St. Cyr. Eben dafür war auch sein bekanntes Trauerspiel Absalon bestimmt, das sich ziemlich lange auf der Bühne erhielt. Der ältere Rousseau war Duche's Freund, und hat eine seiner Oden an ihn gerichtet.

LE JUGEMENT DERNIER,

Quel fpectacle fe découvre

A mes timides regards?
La voûte céleste l'ouvre;
Qu' entens-je de toutes parts?

Les vents fifflent, les mers grondent,

Les élémens fe confondent
Par des mouvemens divers;
Et brisant enfin leur digue,
Font une funefte ligue
Pour détruire l'Univers.

Le pere du jour expire,
L'horreur, le trouble, et la nuit
Etabliffent leur empire;

La Lune fanglante fuit;

Les feux du Ciel fe confument,

Et des feux nouveaux f'allument,
Dont la lugubre clarté

Eft le terrible préfage

De cet inftant qui partage

Le tems, et l'éternité,

Un

Duche

Un fon égal au tonnerre,
Anime l'airain fatal

Qui donne à toute la terre
Le redoutable fignal.
A cette voix menaçantë
La Mort même obeiffante
Ouvre fon avare fein;

Et je vois, par tout le monde,
D'une pouffiere féconde
Renaître le genre humain.

Parmi cet immenfe nombre
D'hommes tremblans, éperdus,
Régne une trifteffe fombre;
Tous les rangs font confondus.
Déchus de leurs avantages,
Les Rois, les Héros, les Sages
Reconnoiffent aujourd'hui,
Qu'esclaves d'un même Maître,
Au moment qu'il veut paroître,
Tout f'éclipfe devant lui.

Pour annoncer fa venue,
Le Ciel f'embrafe d'éclairs;
Je l'apperçois fur la nue
Affis au milieu des airs,
La Sainteté le couronne
Sa Majesté l'environne,
La foudre part de fes yeux;
Et fur fon front la justice
Menace d'un prompt fupplice
Les Mortels audacieux.

Quels effroyables fymptômes
Cause ce nouveau Soleil,
En diffipant les fantômes
Produits par un long fommeil!
Saifi d'une peur foudaine,
Le Jufte le croit à peine

A couvert de fon courroux;
Et l'on entend les coupables

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Severe Juge et bon Pere,
Dieu fépare, fans retour,,
Les objets de fa colere
Des objets de fon amour.
Son implacable vengeance
Et fa divine clémence
Rendent par un juste accord
L'arrêt de mort, et de vie,
Qui du faint et de l'impie
Fixe pour jamais le fort.

Il commande, et les abîmes
A fa parole f'ouvrant,
Engloutiffent les victimes
Qu'il livre au feu dévorant;
Et du féjour de la joie
Lui-même traçant la voie,
Les Elus vont triomphans,
Jouir du riche héritage
Qu'il a promis pour partage
A fes fidèles enfans.

"

J. B.

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