Fabliaux ou contes: fables et romans du XIIe et du XIIIe siècle, Volume 4

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Popular passages

Page 4 - Ce sont li royaume et les terres desquex les marchandises viennent à Bruges, etc. » (Fabliaux ou contes, édition de Renouard, t. IV, p. 9; Guillaume Annelier. La guerre de Navarre, Fr. Michel). Et quoique en arabe les lexiques ne donnent à ce mot que la signification de doublure, nous préférons y voir avec M. Dozy, l'arabe bithâna ; car, ainsi que le dit cet auteur, la...
Page 245 - JE ne suis pas de ceux qui disent : Ce n'est rien, C'est une femme qui se noie. Je dis que c'est beaucoup; et ce sexe vaut bien Que nous le regrettions, puisqu'il fait notre joie.
Page 172 - Ceux-ci, après avoir questionné le malade, lui avoir tàté les mains, les jambes et le corps, et avoir reconnu la gravité de son mal, « allaient sortir, lorsqu'ils firent réflexion que, le curé ayant économisé pendant toute sa vie, il devait avoir dans son coffre beaucoup d'argent, » et ils formèrent le projet de lui en escamoter quelque chose. « Nous avons besoin de vingt livres pour notre bibliothèque , se direntils; si nous pouvions les soutirer à ce bouffi, nous serions bien reçus...
Page 204 - aux dépens de ce villain que nous nous réga« Ions, avant le soir il aura tout payé. » Ysanne courut donc chez l'usurier chercher de l'argent, et revint avec deux oies et deux chapons gras. Toute la maison aussitôt se met en œuvre pour les apprêter. L'une les plume, l'autre fait du feu; celle-ci tourne la broche, celle-là met la table, tandis qu'une autre va quérir du vin. Mabile, pendant ce temps, ta choit d'amuser son hôte.
Page 93 - Sire, dit le renard, vous êtes trop bon roi ; Vos scrupules font voir trop de délicatesse. Eh bien ! manger moutons, canaille, sotte espèce, Est-ce un péché ? Non, non. Vous leur fîtes, seigneur, En les croquant, beaucoup d'honneur; Et quant au berger, l'on peut dire Qu'il était digne de tous maux, Étant de ces gens-là qui sur les animaux Se font un chimérique empire.
Page 206 - ... elles se d'isent des injures et se battent. Boivin, de son côté, se plaint de ce qu'on l'a volé. Tout ce qu'il ya de gens dans la maison prend parti pour ou contre Mabile; le combat devient général ; on crie , on jure , on s'arrache les cheveux ; les tisons , les meubles volent à la tête , c'est un vacarme si effroyable que les voisins et les passants accourent au bruit, et qu'ils sont obligés de frapper sur les combattants pour les séparer. Quant à Boivin, après avoir joui de ce spectacle,...
Page 234 - Il est suivi de ces réflexions : « Cette pièce pourrait fort bien avoir été un de ces jeux dont il a été parlé dans le second volume à la suite du Lai de Courtois d'Arras, une sorte de farce dramatique à deux personnages, ou à trois si l'on y faisait jouer l'homme qui vient se plaindre du mal de dents.
Page 315 - L'art de parler allégoriquement, par figures et par apologue , est une ruse qui paroît assez naturelle à l'homme d'esprit. En différents temps et chez différents peuples, d'habiles personnages l'avoient employée pour ouvrir à la vérité des oreilles redoutables, peu accoutumées ou mal disposées à l'entendre: témoin l'apologue de la Laie et de ses petits; celui des Membres révoltés contre l'estomac; du Pauvre à qui un riche enlève la seule brebis qu'il possède , etc.
Page 177 - Chers seigneurs, dit-il aux magistrats, ce joyau, c'est ma vessie, dont je leur conseille de faire une aumonière (bourse) pour aller quêter des successions. Ma maladie a dû la rendre ample et large; elle pourra contenir beaucoup, et je souhaite qu'ils la remplissent.
Page 201 - Mabile étoit l'une des commères les plus fines et les plus adroites dont vous ayez jamais ouï parler; mais elle ne savoit pas avoir affaire à un matois bien autrement rusé qu'elle encore. Le pendard, feignant toujours de n'être occupé que de son compte , qu'il...

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