SOCIÉTÉ DES SCIENCES MORALES, DES LETTRES ET DES ARTS 19975 DE SEINE-ET-OISE SÉANCE SOLENNELLE DU 27 NOVEMBRE 1874 Présidée par M. DE CROZE, conseiller de préfecture, délégué par M. le Préfet, président d'honneur, empêché. Discours de M. DURAND DE LAUR, MESDAMES, MESSIEURS, Pendant que Louis XIV faisait construire le palais de Versailles, cette image imposante de sa grandeur, il voyait s'élever autour de lui des monuments d'un autre genre qui devaient illustrer à jamais son règne; je veux parler de ces monuments littéraires qui, se multipliant à l'envi, révélaient une merveilleuse perfection. Quelle fut la part du roi dans ces créations du génie? voilà ce que je voudrais examiner rapidement devant vous. Dans ces séances solennelles, nous aimons à reporter nos regards vers ce passé glorieux dont tout dans cette cité nous offre l'empreinte ineffaçable. Le génie est un don de Dieu; il souffle où il veut. Le pouvoir d'un roi, quelque éclairé, quelque généreux qu'il soit, ne saurait le créer; mais il peut favoriser ou |