Collection complète des œuvres de l'abbé de Mably, Volume 14C. Desbrière, 1795 - History |
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admiration agréable ambition arts assez Athènes auroient auroit avarice avoient avoit Beau moral Beau politique beautés bel esprit besoin bonheur bornes Bossuet capable caractère Catilina cher Cléante cher Cléophon cher Damis cher Valère Cicéron citoyens Cléon cœur connoissances connoître Corneille courage crainte De-là décadence défier Démosthène devoient devoirs différentes dire doit doute erreurs étoient étoit foible foiblesse force fortune génie gloire goût gouvernement heureuse Hippias hommes Horace humain idées imagination inca incapable intelli intelligence jamais juger l'ame l'amour l'esprit l'imagination Lacédémone lois Lycurgue Mably mauvaise éducation méditer ment mépriser mœurs monde multitude nature nécessaire ouvrages pable paresse parler paroissent paroît passions penser perfection philosophie plaisir plaisirs Platon poësie poëte pouvoit préjugés propres qu'un quelquefois raison rendre république ridicule rien Romains sage sagesse sciences secours secrets semble sens sentimens sentiment seroit sommes sorte sottise sublime succès talens tion toyens tromper trouve vanité vérité vertus vices Virgile Voltaire voudrois
Popular passages
Page 179 - ... attention , qui ne peuvent jamais avoir une certaine étendue sans être terminés par des disparates choquantes. De là encore ces paradoxes qui déplaisent aux bons esprits recherchant avant tout la vérité ; de là ce désordre qui règne quelquefois dans ses écrits , et qui sert; même à tromper le lecteur dont l'imagination trop docile se laissant entraîner par l'imagination trop impérieuse de Rousseau, suit le maître sans demander où il va. Dès qu'il entroit dans sa verve, il n'avoit...
Page 313 - N'entendez-vous pas dire tous les jours , non pas par la multitude , mais par des hommes qui cultivent les lettres , et qui même se sont déclarés philosophes , que Lycurgue pouvoit être bon dans son temps , mais qu'ii ne feroit rien dans le nôtre ? Il faut bien peu connoître de quoi nous sommes capables et dans le bien et dans le mal, pour ne pas voir...
Page 178 - Rousseau , dit-il , est un grand exemple , et peut-être unique , de tout ce que l'imagination peut produire à la fois de bien et de mal. De là ces morceaux divins et frappans qui sont fréquemment répandus dans ses ouvrages, qui prennent quelquefois sous sa plume la forme de la plus sage philosophie ; mais , si l'on y fait attention , qui ne peuvent jamais avoir une certaine étendue sans être terminés par des disparates choquantes.
Page 54 - Il ya dans le cœur humain une génération perpétuelle de passions, en sorte que la ruine de l'une est presque toujours l'établissement d'une autre.
Page 361 - ... l'Hélicon Phébus permet qu'il dorme , Voilà d'abord tous ses chers confidents , De son mérite admirateurs ardents , Qui , par cantons répandus dans la ville , Pour l'élever dégraderont Virgile : Car il n'est point d'auteur si désolé Qui dans Paris n'ait un parti zélé ; Tout se débite : Un sot, dit la satire , Trouve toujours un plus sot qui l'admire.
Page 140 - La forme de notre gouvernement , dit- il , ne permettoit pas à BOSSUET de montrer son éloquence avec le même avantage que Démosthène et Cicéron ; mais je crois m'apercevoir qu'il auroit eu les mêmes succès à A-thènes et à Rome, parce qu'il avoit leur génie. Il auroit rendu leur courage aux Athéniens, inquiété Philippe, ou fait pâlir Verrès, Catilina et Antoine. Aux passions qu'il réveille en moi pour m'entraîner , je juge de celles dont il est animé lui-même. FÉNÉLON , au contraire,...
Page 179 - Il s'enivroit lui-même de son éloquence ; le jugement étoit de> la partie, et croyoit encore obéir à l'évidence, quand l'imagination l'avoit déjà obligé à se taire. Occupé entièrement du moment présent, si une idée s'emparoit de lui avec une certaine force, il ne songeoit plus à ce qu'il avoit dit dans des momens lucides, où son entendement plus libre n'avoit été qu'embelli des grâces et même des ornemens sublimes de l'imagination.
Page 141 - ... on peut pressentir la sublimité par la lecture des pensées qu'il n'avoit jettées sur le papier que pour se tracer la route qu'il devoit tenir. Cependant, distrait par un peu dejansénisme , et cet esprit de parti qu'inspirent toujours des ennemis puissans et dangereux qu'on veut abattre , il compose les immortelles provinciales , et montre que ce génie, aussi flexible...
Page 343 - Les richesses produisent le besoin qui est le plus lâche des vices, ou le luxe qui donne aux riches tous les vices de la pauvreté et aux pauvres une convoitise qu'ils ne peuvent satisfaire que par des crimes ou les lâchetés les plus avilissantes.
Page 140 - Jnoi pour m'entraîner , je juge de celles dont il est animé lui-même. FÉNÉLON , au contraire, avec une éloquence plus douce , mais également puissante , s'insinue adroitement dans mon cœur en éclairant ma raison : il s'élève à côté d'Homère et de Virgile, il est plein de leur esprit ; tout s'embellit sous ses pinceaux ; et il leur est supérieur par le choix d'un sujet plus important que la ruine de Troie , et l'arrivée...