Que Phœbus à leur ton accorde sa vielle ; A raffiné les vers, fantastiques d'humeur, Ainsi que les Gascons ont fait le point d'honneur; 3 - 1. Allusion à Pindare, sur les lèvres duquel on prétend que des abeilies allèrent se poser et faire leur miel.-2. Laissent de côté. — 3. Vieux mot qui signifie : jolies, agréables. Et de qui le parler n'est rien que flatterie; (Satires.) . De deux couleurs, et semblables au plumage de la pie.-2. Plâtre. MAYNARD. MAYNARD (FRANÇOIS), président d'Aurillac, né en 1583 à Toulouse, mérite, selon Voltaire, d'être compté parmi ceux qui annoncèrent le siècle de Louis XIV. En effet, son style est châtié; sa versification est facile et harmonieuse. Malherbe, dont il fut le disciple, lui rendait ce témoignage, que personne ne savait mieux tourner des vers que iui. Maynard s'était lié avec ce qu'il y avait de plus distingué dans les lettres, et se vit recherché des grands; mais sa fortune n'en devint pas meilleure, et ce fut pour lui un sujet inépuisable de plaintes qui finissent par fatiguer le lecteur. Il mourut en 1646, ayant reçu quelque temps avant sa mort un brevet de conseiller d'État. Sonnet à Faret'. Je donne à mon désert les restes de ma vie, Faret, je suis le roi des bois où je demeure, J'ai fréquenté la cour où ton conseil m'appelle; Mais les ans m'ont changé; le monde m'importune, 1. Poëte dont Boileau a parlé. Sur la misère des poëtes. Je touche de mon pied le bord de l'autre monde, Et l'on verra bientôt naître du sein de l'onde Muses, je m'en vais dire au fantôme d'Auguste Et que l'esprit des grands fait gloire d'être injuste Voulez-vous bien traiter ces fameux solitaires On met votre science au rang des choses vaines; Sonnet satirique. Sillon, je suis adorateur Je crois qu'elle durera peu, 4. M. de Sillon, l'un des premiers académiciens. 2. L'Académie française, fondée par Richelieu. -3. Pégase, qui d'un coup de pied, fit jaillir la source d'Hippocrène. |