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de Herrera. É al tiempo que entraron en la posada el emperador é el rey con los chapeos en las manos, el uno al otro se requirieron de cortesía sobre cual entraria primero en fin el emperador entró delante, é comieron cada uno en su aposento. É después que ovieron comido, salieron de la posada, é fuéronse à pié à la de las reynas; é en saliendo de la puerta con los chapeos en las manos, porfiaron un poco por cual iria á la mano derecha en fin el emperador fué á la mano derecha, y ansi entraron en la casa donde las reynas los atendian, é subieron la escalera; é las reynas estavan en pié en un corredor, esperándolos à la puerta de la escalera. É como el emperador llegó delante, quitó su chapeo, é hizo una gran reverencia de pié á su hermana; ella le hizo otra muy baja. En continente el emperador hizo otra á la reyna Germana; ella hizo otra á Su Magestad. A todo esto el rey de Francia estava quedo, é su chapeo en la cabeza, dos ó tres pasos desviado. É luego que se hizo lo que es dicho, el emperador é las reynas volvieron los rostros hacia el rey, el cual se quitó el chapeo, é hizo á su esposa una gran reverencia de pié, é ella otra á él muy vaxa. Estando á dos pasos el uno del otro, la reyna se hincó de rodillas, é le pidió la mano; el rey le dixo a No os he de dar sino la boca, » é la abrazó é besó, é se dió por todos los cavalleros una grita mostrando mucho regocijo. É hecho esto, el rey hizo otra gran reverencia á la reyna Germana; ella le hizo otra muy baxa; é luego todas aquellas señoras é damas de entrambas reynas llegaron á besar las manos al rey, é algunas selas besavan, é él las abrazava, é á muchas no las dava. Después tomó de la mano à la reyna su esposa, é el emperador à la reyna Germana, é á la par todos cuatro, con mucho placer, se entraron de los corredores á una sala, é de allí en una cuadra donde estuvieron hasta dos horas poco mas o menos tiempo; é danzaron algunos cavalleros é damas. Hecho esto, salieron el emperador é el rey, é las reynas con ellos hasta la puerta del corredor, é con sendas reverencias se despidieron; é el emperador é el rey cavalgaron é se fueron á

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dormir á la dicha fortaleza de Torrejon de Velasco. El emperador llevó á su mano derecha al rey. É otro dia siguiente, domingo, tornaron el emperador y el rey de Francia á Illescas, é vinieron ambos dentro en una litera; é fueron al palacio donde las reynas estavan; é ovo fiesta de danzas, é danzó la reyna de Francia con la marquesa del Çenete, é luego danzaron otros cavalleros é damas; é duró la fiesta mas de cuatro horas. El rey de Francia se despidió de la reyna su esposa é de la reyna Germana, é se fué con el emperador, en la dicha litera en que vinicron ambos juntos, á dormir á Torrejon de Velasco; é las reynas se quedaron en Illescas. Lunes siguiente, veinte de febrero(1), se despidieron el emperador é el rey de Francia el uno del otro; é el rey se fué à Madrid, é el emperador se fué á Illescas à se despedir de las reynas, y estuvo allí aquel dia é el siguiente.

Après la lecture de cette étude historique, M. Ducpetiaux entretient l'assemblée du principe de l'association dans ses rapports avec l'amélioration du sort des classes ouvrières et indigentes. Les considérations étendues dans lesquelles l'auteur est entré, et que l'importance de la question motivait d'ailleurs pleinement, l'ont déterminé, d'accord avec la classe, à faire insérer son travail dans la collection des Mémoires in-octavo; il paraîtra dans le tome X.

-M. le secrétaire perpétuel a ensuite donné connaissance des élections faites dans la séance précédente, ainsi que des résultats du concours académique (Voyez pages 466, 469, 476, 482 et 495).

(1) L'auteur s'est ici trompé de date. Le lundi était le 19 février.

Il a donné également lecture de l'arrêté royal qui accorde le prix quinquennal de littérature flamande, pour les années 1855-1859, à feu Prudens Van Duyse, conformément aux propositions faites par le jury et consignées dans le rapport de M. Snellaert.

A la suite de cette proclamation, M. le président de l'Académie s'est rendu l'interprète des sentiments de la compagnie et s'est, aux applaudissements unanimes de l'assemblée, exprimé dans les termes suivants :

MESSIEURS,

Vous assistez, en ce moment, à un fait extraordinaire, unique dans les annales de notre Académie, et qui peutêtre ne se produira plus jamais.

A la suite de son concours annuel, la classe des lettres décerne deux médailles d'or.

Ces médailles sont attribuées à deux questions essentiellement distinctes.

L'une exige de l'éloquence, la connaissance des origines de notre vieille poésie flamande, une étude approfondie des écrivains qui l'ont illustrée.

L'autre veut de longues et patientes recherches; elle ne peut être traitée avec succès que par quelqu'un qui possède parfaitement l'histoire politique et littéraire de nos provinces.

Malgré ces différences essentielles, c'est le même concurrent qui remporte les deux prix.

Avec le concours annuel de la classe coïncide le concours quinquennal que le Gouvernement a institué en faveur de la littérature flamande.

Et c'est encore à ce même concurrent que la palme est décernée par le jury.

N'ai-je pas raison de dire qu'un pareil fait est extraor dinaire?

L'Académie, messieurs, aurait été heureuse de pouvoir placer cette triple couronne sur le front de celui qui l'avait si justement méritée : c'est avec une vive douleur qu'elle se voit réduite à la déposer sur un tombeau.

Elle veut du moins saisir cette occasion, la première qui se soit offerte à elle, pour payer publiquement un tribut de regrets à Prudens Van Duyse, au confrère qui, entré l'un des derniers dans la famille académique, était destiné à y occuper une place brillante, si la mort ne l'eût prématurément enlevé; au poëte qui a chanté en si beaux vers nos gloires nationales; à l'écrivain varié et fécond qui, toujours inspiré par les élans du plus ardent patriotisme et par les principes de la plus saine morale, a répandu tant d'éclat sur cette littérature flamande dont on aurait grand tort de méconnaître l'importance: car il lui revient une part considérable dans l'illustration de la Belgique, et elle constitue l'un des plus solides fondements de notre nationalité.

CLASSE DES BEAUX-ARTS.

Séance du 10 mai 1860.

M. BARON, directeur.

M. AD. QUETELET, secrétaire perpétuel.

Sont présents: MM. Alvin, Braemt, Fr. Fétis, Leys, Navez, Van Hasselt, Snel, Fraikin, Ed. Fétis, De Busscher, Portaels, membres; Daussoigne - Mehul, associé; Balat, Demanet, correspondants.

M. le baron de Witte, membre de la classe des lettres, assiste à la séance.

CORRESPONDANCE.

M. le Ministre de l'intérieur transmet une expédition de l'arrêté qui confie au sieur Fabri, d'Anvers, lauréat du grand concours de sculpture en 1859, la pension de 2,500 francs instituée par arrêté royal du 17 avril 1817.

- La Société royale pour l'encouragement des arts, à Anvers, fait parvenir le programme de son concours pour

l'année 1861.

M. Delbarre fait hommage d'un exemplaire de la

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