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prouve d'ailleurs combien de semblables découvertes ont dû être fréquentes dans le voisinage, c'est que les villageois eux-mêmes ont un nom pour les qualifier. D'après eux, ce sont des os de monstres marins. Cette dénomination curieuse ne semble-t-elle pas, à elle seule, résumer toute une chronique ou une légende?

EXPLICATION DE LA PLANCHE.

Fig. 1. Surface de trituration de la dent de rhinocéros montrant le liséré

de raies sur les lames d'émail.

2. Vue de la même dent sous ses faces latérales.

3. Même pièce vue par la face interne.
pour la symphyse du menton.

Surface ovalaire rugueuse

4 Fragment d'os maxillaire inférieur gauche portant deux dents, vu par sa face externe. Deux alvéoles incisives au-devant de la

canine; deux alvéoles molaires, l'une devant, l'autre derrière la molaire restée en place.

(Grandeur naturelle.)

CLASSE DES LETTRES.

Séance du 9 mai 1860.

M. GACHARD, président de l'Académie.
M. Ad. QUETELET, secrétaire perpétuel.

Sont présents: MM. Grandgagnage, de Ram, Roulez, Borgnet, le baron de Saint-Genois, David, Paul Devaux, De Decker, Snellaert, Haus, Bormans, Leclercq, Polain, Baguet, le baron de Witte, Faider, Arendt, Ducpetiaux, Kervyn de Lettenhove, Chalon, membres; Nolet de Brauwere van Steeland, associé.

CORRESPONDANCE.

M. le Ministre de l'intérieur fait connaître que le prix quinquennal de littérature flamande, pour la période de 1855 à 1859, a été accordé aux ouvrages intitulés : Jakob Van Artevelde et Nazomer, par feu Prudens Van Duyse. Aux termes de l'arrêté royal du 8 de ce mois, la somme de 5,000 francs, montant de ce prix, sera liquidée au profit de la dame veuve Van Duyse et de ses enfants.

Un arrêté royal du 1er décembre 1845 porte que l'Académie royale sera chargée des travaux suivants :

Une biographie nationale; la collection des grands écrivains du pays avec traductions, notices, etc.; la publication des anciens monuments de la littérature flamande. M. le Ministre, en rappelant ces dispositions, ajoute :

«

Jusqu'à présent la compagnie s'est occupée seulement de la première et de la troisième partie de cet important programme. La publication des anciens monuments de la littérature flamande a été commencée et se poursuit d'une manière satisfaisante. Des mesures ont été prises pour préparer celle de la biographie nationale, et il est à espérer que cette œuvre intéressante ne tardera pas à être sérieusement entreprise. Mais rien n'a été fait jusqu'ici pour remettre au jour d'une manière digne de l'Académie et du pays, les grands écrivains nationaux ayant écrit dans d'autres langues qu'en flamand. Cependant la Belgique possède sous ce rapport des monuments littéraires d'une incontestable valeur, et elle s'est laissé devancer déjà par l'étranger pour plusieurs publications dont elle aurait dû peut-être prendre l'initiative. Je citerai notamment les historiens du XVe siècle. Je vous prie, M. le secrétaire perpétuel, d'appeler sur cet objet l'attention spéciale de la compagnie. Elle trouvera le Gouvernement très-disposé à la seconder pour toutes les mesures se rattachant à l'accomplissement de cette partie de sa mission. »

Les questions que cette lettre soulève seront examinées dans la prochaine séance.

-Par une autre lettre, M. le Ministre de l'intérieur fait observer que l'Académie possède, dans la salle de ses séances publiques, les bustes des membres les plus distingués

qui ont été associés à ses travaux, et dont la suite formera, en quelque sorte, l'histoire même de la compagnie. « A cette gloire, ajoute ce haut fonctionnaire, manque l'image d'une princesse illustre dont le nom se rattache à la fondation de l'Académie. J'ai décidé, par application de l'article 2 de l'arrêté royal du 1er décembre 1845, que le portrait en pied de l'impératrice Marie-Thérèse serait exécuté aux frais de l'État, pour être placé dans la salle des séances publiques de la savante assemblée. Je suis certain que cette disposition rencontrera l'assentiment de l'Académie, à laquelle, je vous prie, M. le secrétaire perpétuel, de vouloir bien en donner communication. »

Des remerciments seront adressés à M. le Ministre pour ce témoignage de haute bienveillance.

Le Gouvernement communique le programme du concours arrêté par la ville d'Ypres, relativement à l'histoire de cette ville sous les comtes de Flandre: depuis Baudouin, Bras de fer, jusqu'à Philippe II exclusivement (1). Le premier prix se composera d'une somme de 1,500 francs et d'une médaille d'or; le second prix, d'une somme de 800 francs et d'une médaille d'argent. Les ouvrages doivent être écrits lisiblement en français ou en flamand, et seront adressés à l'administration communale de la ville d'Ypres avant le 1er mars 1862.

Les ouvrages présentés au concours contiendront, outre les pièces justificatives, la matière d'un volume ordinaire in-8°; ils seront jugés par l'Académie royale de Belgique (classe des lettres).

Tous les manuscrits resteront déposés dans les archives

(1) Voyez le Bulletin de l'Académie royale, t. IX, no 2, 1860.

ou à la bibliothèque publique de la ville d'Ypres. Les auteurs pourront, à leurs frais, les faire copier, traduire et imprimer.

S'ils n'usent pas de cette faculté avant le 1er juillet 1863, la ville se réserve le droit de faire imprimer leurs ouvrages; mais, dans ce cas, le quart des exemplaires sera remis aux auteurs.

On exige la plus grande exactitude dans l'indication des sources et des citations. A cet effet, les auteurs auront soin d'indiquer les pages et les éditions des livres cités.

Les concurrents ne mettront point leur nom à leurs ouvrages, mais seulement une devise, qu'ils répéteront sur un billet cacheté renfermant leur nom et leur adresse.

Ceux qui se feront connaître de quelque manière que ce soit, ainsi que ceux dont les manuscrits auront été remis après le terme prescrit, seront exclus du concours.

M. le secrétaire perpétuel annonce que le congrès international de statistique, qui s'est successivement réuni à Bruxelles, à Paris et à Vienne, se réunira le 16 juillet prochain, à Londres. On y arrêtera le programme général pour l'observation des phénomènes périodiques dont le projet de rédaction a été confié aux soins de deux savants qui s'occupent depuis plus de vingt ans, en Allemagne et en Belgique, de l'observation de ces phénomènes.

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M. Quetelet fait hommage d'un mémoire de statistique contenant une table générale de mortalité pour la Belgique et deux tables spéciales de mortalité pour les hommes et pour les femmes, dressées d'après le recensement de 1856.

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